Budget 2026 : la région Île-de-France relance le CPER enseignement supérieur et recherche avec 60 M€

Après une année blanche en 2025, faute de crédits, le CPER enseignement supérieur et recherche est réactivé en 2026 pour un montant de 60 M€ afin d’améliorer les conditions d’études, annonce la présidente de région Île-de-France, Valérie Pécresse, lors de la présentation du budget mardi 2 décembre 2025. Une enveloppe supplémentaire de 3 M€ est aussi prévue pour des bourses d’installation destinées à attirer de jeunes chercheurs internationaux issus de pays où la liberté académique est fragilisée. La présidente affirme vouloir maintenir la région au premier rang académique européen.
La présidente du conseil régional d’Île-de-France présente les grandes lignes du budget initial 2026, qui sera débattu les 16 et 17 décembre en séance plénière. Elle met en avant un budget de responsabilité, de protection et d’engagements tenus, malgré une perte de recettes venant de l’État. Valérie Pécresse revendique aussi une baisse de 3 % des dépenses de fonctionnement en 2026 pour dégager plus de moyens consacrés aux transports, aux lycées ou encore à la transition écologique. Elle souligne qu’il est nécessaire de maîtriser chaque euro dépensé, tout en conservant l’ambition académique régionale.
Le CPER enseignement supérieur et recherche relancé en 2026
Après une année blanche faute de crédits, le CPER est donc relancé avec 60 M€. Plus précisément, une enveloppe de 59,6 M€ sera consacrée à des projets tels que la construction du campus de la faculté de médecine de l’université Paris-Cité ou la création d’un centre de recherche à l’Institut Pasteur.
10 M€ consacrés au logement étudiant
La région reconduit par ailleurs son budget pour le logement étudiant en allouant 10 M€ capables de financer environ 1 500 places. Contrairement à l’année précédente, où les fonds avaient été débloqués via le budget supplémentaire, cette enveloppe est réintégrée dès le budget initial, souligne Valérie Pécresse.
285 M€ dédiés à la formation des personnels de santé
Une enveloppe globale de 285 M€ est destinée à la formation des personnels de santé. La région poursuivra le financement des bourses régionales pour les étudiants en santé, dont 12 800 ont bénéficié en 2025 d’un montant moyen de 3 900 € par étudiant, soit un total de 50 M€. Une plateforme de recensement des offres et lieux de stage pour les étudiants en soins infirmiers doit aussi être créée, afin de réduire les abandons en cours de formation.
Pour lutter contre les déserts médicaux, la région prévoit également la mise en place d’un bonus à l’installation pour les professionnels de santé dans les territoires ruraux et les QPV, l’accompagnement de projets favorisant l’installation de futurs docteurs juniors, le lancement d’un plan d’investissement destiné à sécuriser les cabinets médicaux face à la hausse des violences, ainsi que l’expérimentation d’une option santé dans les lycées ruraux.
Contrats d’emplois mentors et aides aux apprentis maintenus
Le montant de l’aide de rentrée attribuée aux apprentis de première année reste inchangé : 200 € pour ceux préparant un diplôme de niveau 3 ou 4, et 115 € pour les apprentis visant un diplôme de niveau 5. Le soutien aux contrats d’emplois mentors est également maintenu, avec 800 nouveaux contrats prévus pour 2026. Une nouvelle École régionale du Numérique dédiée aux métiers de l’IA doit être créée sous forme de CFA afin de réinsérer les jeunes peu qualifiés. Elle sera installée dans l’ancien lycée Lazare-Ponticelli du XIIIᵉ arrondissement, propriété de la région.
3 M€ de bourses d’installation pour attirer les jeunes chercheurs
Pour attirer des chercheurs internationaux talentueux issus de pays où la liberté académique est menacée, la région prévoit 3 M€ dédiés à des bourses d’installation. Une aide supplémentaire de 30 000 € est prévue pour faciliter leur installation en Île-de-France, avec l’objectif d’en accueillir une trentaine avec leurs familles. La région entend aussi maintenir les dispositifs de soutien aux neuf domaines de recherche et d’innovation majeurs labellisés pour 2022-2026, financés à hauteur de plus de 100 M€. La politique de soutien à l’innovation de rupture doit être consolidée, notamment dans l’IA, le quantique et les biotechnologies avec Innov’up.
La région prévoit enfin la création d’un fonds d’investissement FemTech de 3 M€ pour soutenir les start-up dédiées à la santé des femmes et souhaite renforcer l’accompagnement des chaînes de valeur stratégiques comme l’automobile, l’aéronautique ou la défense.

SOURCE : AEFINFO

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