Cantine scolaire : comment Montrouge a supprimé le plastique

Une transition imposée par la loi
À partir du 1er janvier 2025, toutes les cantines des communes de plus de 2 000 habitants devront bannir l’usage du plastique pour chauffer ou servir les repas. Cette mesure vise à enrayer une pratique courante depuis les années 1980, en réponse aux préoccupations sanitaires et environnementales croissantes. Montrouge, une ville des Hauts-de-Seine comptant 50 000 habitants, fait partie des premières communes à avoir amorcé cette transition. Dès 2018, à la suite des inquiétudes exprimées par des parents d’élèves, la municipalité a décidé de revoir en profondeur le fonctionnement de ses cantines scolaires.
Un modèle inspirant à Raymond-Queneau
À l’école primaire Raymond-Queneau, la cantine est aujourd’hui un modèle de pratiques durables. Les repas y sont servis dans des assiettes et plats en inox, abandonnant définitivement les barquettes en plastique utilisées auparavant. Les plats sont préparés dans une cuisine centrale, située à proximité, et livrés quotidiennement pour garantir leur fraîcheur. Les cantiniers s’occupent de distribuer des repas soigneusement mijotés, créant une ambiance chaleureuse et rassurante pour les enfants.
Une démarche guidée par les préoccupations des parents
L’impulsion de ce changement vient principalement d’une alerte des parents en 2018. Ces derniers, sensibilisés aux risques liés à l’utilisation du plastique, notamment la migration de substances chimiques dans les aliments, ont demandé à la mairie d’agir rapidement. Montrouge a répondu en intégrant ce sujet à son agenda écologique, s’engageant à devenir une ville exemplaire en matière de restauration scolaire.
Des défis logistiques et financiers relevés
Adopter une telle démarche n’a pas été sans défis. Le remplacement des barquettes en plastique par des contenants en inox a impliqué un investissement initial important. La formation des cantiniers et des personnels de la cuisine centrale a également été nécessaire pour intégrer de nouvelles méthodes de préparation et de réchauffage des plats. Malgré ces contraintes, la municipalité a réussi à convaincre les acteurs locaux et à obtenir des subventions pour financer cette transition.
Un impact positif sur les enfants et l’environnement
Au-delà de l’impact environnemental évident, cette initiative a amélioré la qualité des repas servis. Les enfants bénéficient désormais de plats dont les saveurs et les textures sont mieux préservées grâce à des contenants adaptés. Par ailleurs, cette démarche s’inscrit dans une dynamique plus large visant à éduquer les élèves sur des pratiques respectueuses de l’environnement et à les sensibiliser aux enjeux du développement durable.
Un exemple à suivre pour d’autres villes
Montrouge prouve qu’il est possible de conjuguer transition écologique et qualité du service public. Avec la date butoir de 2025 qui approche, d’autres communes pourraient s’inspirer de cette expérience pour initier leur propre transformation. Montrouge espère ainsi faire des émules et contribuer à généraliser des pratiques plus saines et respectueuses de l’environnement dans toutes les cantines scolaires.
Ce modèle montre que, même face à des contraintes réglementaires, il est possible de transformer une obligation en une véritable opportunité d’innovation et de progrès pour les générations futures. 🌱

SOURCE : LA CROIX

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