Comment le numérique peut accueillir davantage de femmes

Les activités numériques restent souvent perçues comme techniques et exigeantes, au détriment d’une approche inclusive, selon l’étude de l’Opiiec publiée le 25 novembre 2025 avec le soutien de l’Opco Atlas. Le secteur fait face à une pénurie de talents et un manque de diversité. Miser sur la reconversion des femmes apparaît comme une opportunité stratégique, notamment via des formations plus visibles et modulables.
Une présence féminine encore limitée
En 2023, les femmes représentaient seulement 15 % des emplois techniques dans les ESN. Les obstacles identifiés incluent les stéréotypes de genre dès l’école, l’absence de modèles féminins, des environnements de travail peu inclusifs et un accompagnement insuffisant tout au long de la carrière. La reconversion professionnelle est perçue comme une solution pour élargir l’accès des femmes aux métiers numériques.
Répondre à la pénurie de talents et favoriser l’équilibre
Maryline Cosset (Ugict-CGT) souligne que le secteur numérique, au cœur des transformations économiques et sociétales, souffre d’une double problématique : pénurie de compétences et faible diversité. Encourager les reconversions permet de répondre aux besoins des entreprises tout en offrant aux femmes la possibilité de construire un nouvel équilibre professionnel et personnel.
Attirer davantage de femmes dans le numérique
Les entreprises adaptent leurs pratiques pour recruter davantage de femmes. Cependant, le secteur reste perçu comme technique et centré sur la performance. Les parcours classiques (écoles d’ingénieurs, universités, alternance) sont les principaux viviers de recrutement, mais l’ouverture aux profils en reconversion progresse via les POEI, formations courtes et réseaux professionnels.
Expériences et compétences transférables comme atout
Les expériences professionnelles antérieures sont prioritaires pour les recruteurs, suivies des hard skills et soft skills. Les femmes en reconversion peuvent valoriser leur parcours et compétences transférables. L’Opiiec recommande de mieux intégrer les profils non linéaires dans l’évaluation des candidatures.
Un enjeu stratégique pour les entreprises
La féminisation du numérique est désormais vue comme un levier stratégique pour répondre à la pénurie de talents et favoriser l’innovation. 94 % des entreprises considèrent que tous les postes pourraient être occupés par des femmes, bien que certaines fonctions très techniques restent majoritairement masculines, notamment l’IA ou l’infrastructure informatique.
Valoriser les compétences transférables
77 % des entreprises estiment que leurs postes pourraient être pourvus par des profils issus de reconversion. Ces femmes apportent rigueur, sens du service, gestion de situations complexes et forte adaptabilité, des qualités recherchées dans des fonctions transversales ou orientées client.
Sécuriser les parcours professionnels
L’Opiiec recommande de mettre en avant les parcours de reconversion féminins et de proposer des formats modulables : immersions en entreprise, formations courtes certifiantes, mentorat, bootcamps et suivi post-formation. Ces dispositifs renforcent l’engagement et la réussite professionnelle.
Former les recruteurs à détecter le potentiel
Les recruteurs doivent apprendre à évaluer les compétences transférables et le potentiel plutôt que le parcours linéaire. Cela passe par des méthodes de recrutement ouvertes comme les mises en situation, entretiens collectifs ou évaluations centrées sur le potentiel.
Initiatives internationales inspirantes
L’étude recense plusieurs initiatives pour soutenir la reconversion des femmes dans le numérique : Code First Girls (UK), Women Who Code (USA), Tech Ladies, #SheTransformsIT (Allemagne) ou Women in Tech (Europe), proposant formations, mentorat et visibilité à des modèles féminins.

SOURCE : aefinfo.fr

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