Éducation. un afflux inédit d’étudiants non locaux transforme Hong Kong en ville universitaire

Hong Kong attire un nombre record d’étudiants étrangers
Depuis 2021, le nombre d’étudiants venus d’ailleurs a doublé à Hong Kong, principalement grâce aux jeunes Chinois du continent. Ce phénomène contribue à dynamiser une économie locale morose.
Pour la première fois, cinq universités hongkongaises figurent dans le top 10 du classement Quacquarelli Symonds (QS) des universités asiatiques, se félicite le South China Morning Post. L’Université de Hong Kong (HKU) retrouve son rang de “meilleure université d’Asie”, qu’elle avait perdu au profit de l’Université de Pékin il y a quinze ans.
Quacquarelli Symonds souligne le succès du modèle hongkongais, fondé sur l’internationalisation, l’excellence en recherche et des politiques ciblées sur les talents.
Des résultats qui surpassent la Chine continentale
Bloomberg Opinion note que les universités hongkongaises surpassent Tsinghua, l’université chinoise réputée pour l’informatique, qui n’apparaît qu’au 17e rang dans le QS 2026.
Depuis cinq ans, le nombre d’étudiants non locaux a presque doublé : un peu moins de 50 000 en 2021, plus de 90 000 aujourd’hui. La majorité provient d’Asie, et surtout de Chine continentale. Les inscrits en troisième cycle sont nombreux, renforçant la réputation académique des universités hongkongaises.
Un contexte géopolitique favorable
Au printemps 2025, l’attractivité de Hong Kong s’est renforcée lorsque Donald Trump a tenté d’empêcher Harvard de recruter des étudiants étrangers. Christine Choi, secrétaire à l’Éducation de Hong Kong, a invité les universités à accueillir des étudiants exceptionnels du monde entier, selon The Guardian. La majorité des étudiants étrangers à Harvard sont originaires de Chine continentale.
Cet afflux dynamise l’économie locale, touchée par les mouvements sociaux de 2019 et la pandémie. Les loyers résidentiels atteignent des sommets, et les universités achètent des biens pour créer des résidences étudiantes et des salles de cours, contribuant à transformer Hong Kong en véritable ville universitaire.
Des atouts académiques pour séduire les étudiants chinois
Hong Kong attire les étudiants chinois grâce à plusieurs avantages : un mauvais résultat au gaokao n’est pas éliminatoire, et les étudiants ne sont pas obligés de se spécialiser immédiatement. Plus de la moitié obtiennent un diplôme dans plusieurs domaines, ce qui protège contre l’obsolescence de leur spécialité. Il est même possible de se réorienter, par exemple du commerce vers l’ingénierie, avec une année supplémentaire.
Des bourses pour les étudiants internationaux
Les étudiants d’Asie du Sud-Est, d’Afrique ou d’Asie centrale bénéficient également de bourses dans le cadre des Nouvelles Routes de la Soie. Entre 2020 et 2025, 537 étudiants d’Indonésie, du Kazakhstan, de Malaisie et de Thaïlande ont reçu 180 millions de HKD (19,8 millions d’euros) de bourses. Les huit universités publiques peuvent offrir jusqu’à 140 000 HKD par an (environ 15 500 euros).
Des limites à l’internationalisation
Le Nikkei Asia relève une contradiction : le marché du travail s’est durci pour tous, et les jeunes diplômés non sinophones voient leurs perspectives limitées. Les offres pour ceux qui ne parlent pas chinois deviennent rares, remettant en question la véritable volonté d’internationalisation de Hong Kong.

SOURCE : courrierinternational

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