Financement des universités : le ministre annonce des assises en janvier

Philippe Baptiste, ministre de l’Enseignement supérieur, a annoncé mardi 9 décembre la tenue d’assises consacrées au financement des universités dès janvier. L’objectif est d’établir un diagnostic partagé sur les ressources, les charges et les besoins des établissements, tout en repensant la relation stratégique entre l’État et les universités dans un contexte marqué par de fortes tensions budgétaires.
Un diagnostic partagé sur le financement universitaire
Lors de l’examen de la mission Recherche et enseignement supérieur du budget 2026 au Sénat, le ministre a rappelé qu’il existe aujourd’hui « un manque de lisibilité dans le système de financement des universités », un manque qui affecte les établissements et fragilise la qualité du dialogue entre ces derniers et l’État.
Les assises qu’il souhaite initier « dès janvier prochain » devraient s’étendre sur plusieurs mois afin de produire « un état des lieux incontestable et partagé » des financements publics, des charges croissantes et des ressources mobilisables.
Vers un repositionnement stratégique de la relation État-université
Ces assises devront aussi permettre « d’ouvrir un dialogue sur la contrainte de gestion des établissements », un élément qui constitue selon le ministre l’une des sources du poids administratif pesant sur la recherche. Il évoque la nécessité d’un repositionnement stratégique de la relation entre l’État et les universités afin de mieux accompagner leur fonctionnement et leurs ambitions.
Les travaux seront « co-présidés par deux personnalités incontestables », reconnues pour leur expertise budgétaire et leur connaissance du secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche, bien que leurs noms n’aient pas encore été annoncés.
Des charges en hausse qui fragilisent les universités
Fin octobre, Philippe Baptiste avait admis devant la commission des Affaires culturelles du Sénat que des « tensions » existaient dans la situation financière des universités, même si elles ne sont pas « systématiquement dramatiques ». Les établissements dénoncent en revanche « toujours plus de charges » et des moyens insuffisants pour absorber ces coûts.
Ils s’alarment notamment du poids du CAS (compte d’affectation spécial des pensions), des mesures Guérini portant sur la revalorisation du point d’indice des fonctionnaires, et du financement de la protection sociale complémentaire des agents publics (PSC). Ces dépenses pèsent lourdement sur leurs budgets et réduisent leur marge de manœuvre.
La présidente de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Christine Neau-Leduc, a estimé que l’université française est désormais touchée jusqu’« à l’os », attribuant au manque de ressources l’augmentation controversée des frais d’inscription pour certains étudiants étrangers extra-communautaires.

SOURCE : OUEST FRANCE

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