Gel du Pass Culture : "une double peine pour nos élèves", déplore une proviseure de lycée

Les enseignants expriment leur "colère" après l’annonce du gel du budget du Pass Culture collectif. Alors que la ministre de l’Éducation nationale doit être entendue à l’Assemblée nationale ce mercredi, ils espèrent encore un changement de cap du gouvernement.
Une décision qui suscite l’indignation
La suspension des financements dédiés au Pass Culture collectif continue de faire polémique. Ce dispositif permettait aux établissements scolaires de financer des projets culturels pour leurs élèves. La ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, doit répondre une nouvelle fois aux interrogations des députés de la Commission des affaires culturelles à l’Assemblée nationale. Elle a assuré que les projets déjà réservés seraient financés, mais de nombreux autres sont annulés.
À Nancy, dans un lycée, les enseignants préparaient depuis plusieurs mois un voyage à Paris. Malgré leurs efforts pour valider les visites via la plateforme du Pass Culture, certaines ont été refusées au dernier moment, notamment celle prévue au Muséum d’Histoire Naturelle.
"Un sentiment de colère et d’injustice"
Arnaud, professeur de sciences de la vie et de la Terre, exprime son exaspération : "Ça nous met vraiment en colère, car organiser une sortie pour les élèves demande énormément de préparation et de temps. On le fait avec la volonté d’ouvrir la culture à des jeunes qui y ont peu accès, en fonction des établissements dans lesquels on travaille."
Isabelle Guillaumet, proviseure d’un lycée professionnel à Saint-Amand-Montrond, dans une zone rurale du Cher, partage cette frustration : "On a l’impression que nos élèves subissent une double peine." Engagée au sein du Syndicat National des Personnels de Direction de l'Éducation nationale (SNPDEN), elle doit renoncer à des ateliers prévus avec une compagnie de théâtre. Ces séances avaient pour objectif de développer des compétences essentielles comme l’expression orale et la confiance en soi.
"Notre première réaction a été la colère, un sentiment d’injustice, d’autant plus pour nos élèves. Ce sont eux qui ont le plus besoin de ces expériences", dénonce-t-elle. Comme de nombreux acteurs de l’éducation, elle espère toujours un revirement du gouvernement sur cette mesure.

SOURCE : FRANCE INFO

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