Insersup : les taux d’emploi salarié 2024 selon les diplômes du supérieur

Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRE) a publié, le 19 décembre 2025, quatre notes flash du Sies consacrées aux taux d’emploi salarié en France des diplômés de 2024. Ces données sont mesurées à l’aide de l’indicateur Insersup, à six et douze mois après l’obtention du diplôme. Les résultats font apparaître une baisse des taux d’emploi pour la licence professionnelle, le master, les formations d’ingénieurs et de management, tandis qu’une progression est observée pour la licence générale par rapport à l’année précédente. Cette édition intègre également, pour la première fois, une synthèse des données concernant le BUT et les écoles relevant du champ de la culture.

Quatre notes statistiques ont ainsi été rendues publiques par le Sies le 19 décembre 2025. Elles portent sur le taux d’emploi salarié en France des diplômés de 2024, mesuré six et douze mois après la diplomation à partir de l’outil Insersup. Ce dispositif repose sur le croisement de fichiers administratifs relatifs aux parcours étudiants et à l’emploi. Il remplace désormais les enquêtes annuelles labellisées « d’intérêt général et de qualité statistique », auparavant coordonnées par le MESRE et mises en œuvre par les établissements d’enseignement supérieur.

Licence, master, management et ingénierie : des indicateurs déjà suivis

Licence générale et licence professionnelle, master. Douze mois après l’obtention de leur diplôme, les diplômés 2024 de licence professionnelle ne poursuivant pas leurs études affichent un taux d’emploi salarié en France de 79,8 %. Ce taux atteint 70,4 % pour les titulaires d’un master et 61,9 % pour ceux issus d’une licence générale. Comparés à la promotion précédente, les taux sont en recul pour la licence professionnelle et le master, mais progressent pour la licence générale. Pour ces trois diplômes, l’insertion en emploi salarié est plus élevée chez les femmes. Le taux d’emploi non salarié demeure limité, à 2,3 % en master et 1,5 % en licence professionnelle, avec une présence marquée dans les disciplines lettres, langues et arts.

Formations d’ingénieurs et de management. Parmi les diplômés 2024 n’ayant pas poursuivi leurs études, le taux d’emploi salarié en France atteint 74,7 % pour les formations d’ingénieurs, soit une baisse de 2,5 points en un an. Pour les diplômés en management, ce taux s’établit à 65,3 %, en recul d’un point. Les femmes présentent un taux d’emploi salarié supérieur à celui des hommes : l’écart est de 3,4 points en faveur des femmes ingénieures et de 5,4 points pour les diplômées en management. À l’inverse, le taux d’emploi non salarié demeure légèrement plus élevé chez les hommes.

Le BUT et les écoles de la culture désormais intégrés

Bachelor universitaire de technologie. Pour la première promotion de diplômés de BUT ne poursuivant pas d’études en 2024, le taux d’emploi salarié en France atteint 69,2 % un an après l’obtention du diplôme. Les diplômés issus des spécialités du secteur de la production s’insèrent davantage que ceux des spécialités du secteur des services, avec des taux respectifs de 78,7 % contre 62,6 %. Les meilleurs résultats sont observés dans les spécialités de la chimie et du génie industriel et maintenance. Le taux d’emploi salarié est légèrement plus élevé pour les femmes que pour les hommes (69,6 % contre 68,9 %). L’avantage féminin s’observe dans les secteurs de la production comme des services. En revanche, les hommes occupent plus fréquemment un emploi en CDI que les femmes (58,4 % contre 45,7 %).

Écoles de la culture. Un an après la diplomation, 61 % des diplômés 2024 titulaires d’un grade de master dans les écoles de la culture occupent un emploi salarié, soit une hausse de 3,6 points par rapport à la promotion 2023. Pour les diplômés sortants de grade licence, ce taux s’établit à 53,8 %. Le taux d’emploi non salarié demeure élevé parmi les diplômés 2022, atteignant 8,8 % pour le grade master et 3 % pour le grade licence. Les femmes affichent un taux d’emploi salarié supérieur à celui des hommes pour le grade master (+2,3 points), mais inférieur pour le grade licence (-2 points).

SOURCE : aefinfo.fr