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COMMUNICATION
30
October 2025

Jean-Pierre Farandou invite les acteurs de la formation à proposer des alternatives budgétaires

Lors de sa première intervention publique sur la formation professionnelle, le 28 octobre 2025, Jean-Pierre Farandou a appelé les acteurs du secteur à lui soumettre des contre-propositions dans le cadre des restrictions budgétaires prévues pour 2026. Le nouveau ministre du Travail a reconnu les tensions financières mais a réaffirmé sa volonté de maintenir les politiques publiques d’apprentissage et de validation des acquis de l’expérience (VAE).

Un contexte budgétaire tendu mais assumé

“Le budget 2026 n’est pas simple”, a reconnu Jean-Pierre Farandou devant la Conférence permanente des organismes de formation. Conscient de la complexité de la situation, il a assumé sa responsabilité de ministre social au sein d’un gouvernement engagé dans la maîtrise des déficits publics.
Son intervention a clôturé deux journées de débats marquées par les inquiétudes liées aux coupes dans les budgets de la formation professionnelle et de l’apprentissage, actuellement débattues au Parlement.

Les inquiétudes du secteur de la formation

Avant son discours, le délégué général du Synofdes, David Cluzeau, a décrit un “contexte inédit” où les contraintes budgétaires se conjuguent à une profonde mutation des besoins en compétences.
Selon lui, les baisses de financement touchent l’ensemble des dispositifs : apprentissage, formation des demandeurs d’emploi, concours régionaux, CPF ou encore accompagnement des salariés en insertion. Il a notamment alerté sur la fin de l’éligibilité du bilan de compétences au CPF, qui marquerait “un changement de paradigme sans précédent”.
“C’est le filet de sécurité sociale qu’est la formation qui est en cause”, a-t-il prévenu, redoutant une “rupture d’égalité” dans l’accès à la formation entre territoires et individus.

Une ouverture au dialogue, mais dans un cadre strict

Face à ces alertes, Jean-Pierre Farandou a tendu la main aux acteurs de la formation : “Nous sommes ouverts à toutes les propositions et contre-propositions, à condition qu’elles s’inscrivent dans le cadre budgétaire défini par le gouvernement.”
Il a appelé à “gérer la situation de manière intelligente et collective”, tout en reconnaissant que “la période n’est pas aux grandes envolées”.
Le ministre a rappelé que la période d’abondance liée au contexte Covid est désormais révolue : “Nous sommes dans une phase d’ajustement. Ce n’est jamais facile, mais il faut la piloter avec lucidité.”

Le bilan de compétences au cœur des débats

Parmi les sujets sensibles, le ministre a évoqué la fin de l’éligibilité du bilan de compétences au CPF, prévue dans le projet de loi de finances 2026. Il a justifié cette mesure par la volonté de concentrer les financements sur les formations qualifiantes et de limiter les coûts horaires plus élevés du bilan de compétences.
“C’est de l’argent public, il est donc légitime de s’interroger sur son usage”, a-t-il déclaré, tout en restant ouvert à des ajustements si les propositions sont compatibles avec les contraintes financières.

Une position rassurante sur la VAE et l’évolution professionnelle

Jean-Pierre Farandou a tenu à rassurer sur l’avenir de la VAE, qui pourrait être plafonnée dans le prochain budget. Il a réaffirmé sa foi dans ce dispositif, moteur de la promotion interne et de la progression professionnelle :
“Les entreprises doivent redonner de vraies perspectives d’évolution à leurs salariés. Cette progression passe par la montée en compétences et la VAE en est un levier essentiel.”
Le ministre a indiqué que ce sujet serait abordé lors de la conférence sur le travail et les retraites prévue d’ici la fin novembre. Selon lui, la formation et l’évolution professionnelle favorisent la motivation et la santé au travail, tout en permettant de “terminer sa carrière dans de meilleures conditions”.

Préserver la politique d’apprentissage

Conscient des inquiétudes, Jean-Pierre Farandou a défendu la politique d’apprentissage, “grand succès des politiques publiques de formation”.
Il a reconnu que le dispositif, dont le coût a atteint 16 milliards d’euros en 2024, devait être “ajusté sans être fragilisé”. L’objectif est de préserver son efficacité tout en garantissant une utilisation maîtrisée des fonds publics.
“Je mettrai toute mon énergie à défendre cette politique essentielle”, a assuré le ministre, tout en admettant la nécessité d’efforts budgétaires pour renforcer l’efficience et l’adéquation des formations aux besoins du marché du travail.

SOURCE : aefinfo.fr

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