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ÉDUCATION
24
October 2025

La surprenante alerte du ministre Édouard Geffray sur la situation « extrêmement inquiétante » de l’école

Le nouveau ministre de l’Éducation nationale, Édouard Geffray, a livré ce mercredi matin sa première interview sur France Inter. S’il a défendu le projet de budget 2026 du gouvernement, qui prévoit la suppression de plus de 4.000 postes d’enseignants, il a aussi dressé un constat alarmant sur l’état actuel du système éducatif français.

Une première prise de parole marquée par la franchise

Dès son intervention, Édouard Geffray a affirmé que la situation de l’école est « extrêmement inquiétante en termes de niveau, d’inégalités scolaires et sociales et de santé psychique et physique des élèves ». Trois priorités qu’il dit vouloir traiter « en urgence ».

Ces propos interviennent alors que le projet de loi de finances (PLF) 2026 suscite de vifs débats en raison de la suppression de plus de 4.000 postes d’enseignants. Mais pour le ministre, ce choix budgétaire s’explique avant tout par la baisse démographique qui touche les établissements scolaires.

Une démographie en chute dans les écoles françaises

Édouard Geffray, ancien numéro deux du ministère entre 2019 et 2024, a rappelé que la France comptera un million d’élèves de maternelle et de primaire en moins entre 2018 et 2028.
« Il y a des endroits où aujourd’hui en France, malheureusement, il n’y a plus d’enfants », a-t-il expliqué, ajoutant qu’« on est effectivement obligé de supprimer des postes ». Selon lui, si les suppressions de postes avaient suivi l’évolution démographique à la lettre, « on aurait dû retirer 8.000 ou 9.000 postes ».

Le ministre a précisé qu’« à la rentrée 2026, on aura 21 enfants par classe dans le premier degré en moyenne », un chiffre historiquement bas.

Une politique éducative contrainte par le contexte budgétaire

Se décrivant comme « un serviteur de l’école », Édouard Geffray a justifié ces décisions dans un contexte économique tendu. « Pour l’instant, il nous faut un budget pour préparer la rentrée prochaine. C’est cela l’urgence », a-t-il insisté.

Concernant ses priorités, le ministre a mis en avant la qualité pédagogique, en soulignant qu’il faut « changer de braquet » dans la formation continue des enseignants.
Il a rappelé qu’une réforme de la formation initiale et du recrutement est en cours : les concours d’enseignants seront désormais organisés à bac +3 au lieu de bac +5. Les étudiants deviendront ensuite élèves fonctionnaires pendant un an, puis fonctionnaires stagiaires la deuxième année. Le PLF 2026 prévoit plus de 8.000 postes de stagiaires rémunérés.

Réduire les inégalités scolaires et cibler les établissements en difficulté

Abordant le sujet des inégalités, Édouard Geffray a reconnu que « 15 % des collèges concentrent 40 % des grandes difficultés scolaires ». Plutôt que de répartir les moyens de manière uniforme, il souhaite cibler ces établissements prioritaires :

« Il faut consacrer des moyens supplémentaires et un effort pédagogique sur ces 15 % », a-t-il déclaré, refusant de « saupoudrer » les ressources.

Cette approche s’inscrit dans une volonté de rendre l’action publique plus efficace, en concentrant les efforts là où les besoins sont les plus criants.

Une préoccupation grandissante pour la santé mentale des élèves

La santé psychique et physique des élèves constitue l’un des autres axes majeurs du ministre. Il a rappelé qu’une étude de l’Inserm publiée récemment indique que 30 % des élèves souffrent de troubles anxiodépressifs.

Pour y répondre, le PLF 2026 prévoit la création de plusieurs centaines de postes de psychologues, d’infirmières et d’assistantes sociales. Cependant, Édouard Geffray a reconnu une difficulté majeure : le recrutement des médecins scolaires.

« J’ai les postes, mais un poste sur deux est vacant », a-t-il admis.

Le défi du recrutement et de l’attractivité des métiers de l’école

Interrogé sur le ralentissement du recrutement des AESH (accompagnants d’élèves en situation de handicap), le ministre a reconnu un effort en baisse : 1.200 postes prévus en 2026, contre 2.000 l’an passé.
Il a invoqué à la fois des contraintes budgétaires et un manque de vivier de candidats, évoquant le problème d’attractivité d’un métier "peu rémunéré".

« Ce sont des sujets sur lesquels je vais me pencher au cours des prochains mois », a-t-il assuré.

En dépit de ce contexte tendu, Édouard Geffray a réaffirmé sa volonté de préparer la rentrée 2026 dans un esprit de responsabilité, tout en cherchant à redonner confiance à la communauté éducative.

SOURCE : Lesechos

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