L’apprentissage, un remède pour un système supérieur malade
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L’enseignement supérieur est décrit comme "un système malade" qui forme trop de jeunes sans les compétences réellement attendues par les employeurs. C’est le constat dressé par Les Acteurs de la compétence, le cabinet Quintet et l’association Walt, dans une chronique en deux volets intitulée "Supérieur : trop d’études, pas assez d’apprentissage", publiée fin octobre et début novembre 2025.
Selon les auteurs, "l’avenir de l’enseignement supérieur passe par le développement de son accès tout au long de la vie professionnelle, une professionnalisation accrue et une place plus importante accordée à l’alternance", sans pour autant tomber dans une simple logique d’adéquation emploi-formation.
Un constat sévère sur le système actuel
"On forme trop de jeunes sans les compétences attendues, pour des emplois qui n’existent pas toujours. On parle d’égalité, mais on perpétue les écarts. On dépense beaucoup, mais pas au bon endroit." Ces mots résument le premier volet de la chronique publiée le 28 octobre 2025 par Les Acteurs de la compétence, Quintet et Walt. Intitulé "Enseignement supérieur : un système malade", ce texte dénonce le décalage entre les formations proposées et les besoins du marché du travail.
L’apprentissage, une partie du remède
Le second volet, publié le 3 novembre 2025, présente l’apprentissage comme "une partie du remède" au déséquilibre du système. "Au cœur de ce dysfonctionnement, un modèle s’impose peu à peu", affirment les auteurs, qui identifient plusieurs signaux positifs : une meilleure insertion professionnelle, une rémunération qui améliore les conditions de vie des étudiants, un véritable ascenseur social, un gain budgétaire pour l’État et un frein à la création d’un système éducatif à deux vitesses.
Une culture académique à repenser
Au-delà du constat, les trois organisations invitent à revoir en profondeur la conception de l’enseignement supérieur français, encore trop centrée sur la théorie. Elles pointent "une culture très française qui privilégie la pensée sur le geste, le savoir sur le savoir-faire et la voie académique sur les formations professionnelles".
Toutefois, elles soulignent que les faiblesses du système français reflètent également des évolutions globales et "civilisationnelles", observées dans d’autres pays développés.
Massification et nouvelles limites du modèle
La massification de l’enseignement supérieur, longtemps perçue comme un signe de vitalité sociale, "a atteint ses limites", notent les auteurs. Elle ne répond plus ni aux aspirations individuelles ni aux besoins collectifs. L’émergence de l’intelligence artificielle risque d’accentuer cette rupture entre formation académique et compétences opérationnelles.
Repenser les fondations du système éducatif
La chronique appelle à "tout repenser" : "Il ne servira à rien d’injecter massivement de l’argent si l’on ne revisite pas les principes et pratiques actuels du système éducatif." Les auteurs plaident pour une refondation du modèle autour de la formation tout au long de la vie, d’une professionnalisation progressive et d’un recours accru à l’alternance, considérée comme un levier essentiel pour adapter l’enseignement supérieur aux réalités économiques et sociales.
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SOURCE : AEFINFO

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