L’éducation à l’alimentation, vecteur d’apprentissages et de valeurs

« L’éducation à l’alimentation a souvent été traitée comme associée à la santé, alors qu’elle permet aussi de sensibiliser à des valeurs, comme la question écologique », déclare Olivier Rey, IGESR et co-auteur d’un rapport sur l’éducation à l’alimentation, lors des "États généraux de l’éducation à l’alimentation et au bien manger" organisés le 15 octobre 2025 par Olivia Grégoire, députée Renaissance de Paris et ancienne ministre.
Il souligne également que l’éducation à l’alimentation est « un élément de dialogue » avec les familles et contribue à la « construction commune des savoirs et de la citoyenneté ».
Une proposition de loi pour rendre l’éducation à l’alimentation obligatoire
Alors qu’un rapport du Sénat de 2022 recommandait une « approche globale » de l’éducation à l’alimentation, Olivia Grégoire a organisé cet événement pour préparer une proposition de loi visant à rendre l’éducation à l’alimentation obligatoire dans les écoles, avec au moins trois séances par an.
Lors de ces états généraux, Olivier Rey a présenté les enseignements de son rapport réalisé entre 2022 et 2023, commandé par quatre directions ministérielles et rendu en septembre 2023, mais non publié.
L’éducation à l’alimentation, un vecteur d’apprentissages transversaux
« Nous avons constaté qu’il existe de nombreuses initiatives locales intéressantes, et le site Eduscol propose un vademecum complet pour les enseignants », précise Olivier Rey.
Son rapport recommande de ne pas ajouter une matière supplémentaire, mais de considérer l’éducation à l’alimentation comme un vecteur d’apprentissages dès le plus jeune âge, au collège et au lycée, dans toutes les disciplines.
« L’éducation au goût permet aux plus jeunes de mettre des mots sur ce qu’ils ressentent, puis d’apprendre la provenance des aliments, leur culture, et d’aborder des notions en chimie, histoire, géographie ou SVT », rappelle-t-il.
Sensibilisation à des valeurs et à la question écologique
Olivier Rey met en avant la notion de « littératie alimentaire » : l’école doit apprendre à mettre en mots l’alimentation, à la manipuler, à en débattre et à réfléchir sur cette question.
Il insiste sur l’aspect éducatif et citoyen de l’alimentation, qui « sensibilise à des valeurs » et introduit la dimension écologique auprès des collégiens et lycéens. L’alimentation devient ainsi un moyen de sensibiliser à l’équilibre naturel et au rôle des choix alimentaires.
Un vecteur de dialogue entre école, parents et territoires
L’éducation à l’alimentation est également un « vecteur de discussion entre école et parents », tout en évitant d’être prescriptive. Elle contribue à la « construction commune des savoirs et de la citoyenneté » et favorise le dialogue avec les acteurs sociaux et économiques locaux.
Cette approche permet aux jeunes de découvrir la culture alimentaire de leur territoire et de comprendre la valeur des aliments dans leur environnement, mettant ainsi l’alimentation au cœur des projets éducatifs.

SOURCE : AEFINFO

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