Les Petits Molières : un concours d’écriture dédié aux enfants

Du CP à la 3e, les élèves sont invités à soumettre leurs écrits à un jury composé de grandes plumes de la littérature, telles que Timothée de Fombelle et Christelle Dabos. La 3e édition démarre ce jeudi.

Les enseignants ont jusqu’au 28 mars 2025 pour inscrire leurs élèves au concours des Petits Molières et soumettre leurs textes en ligne, sur le thème du XIXe Sommet de la Francophonie, « Refaire le monde ». Ce concours offre aux élèves, du CP à la 3e, l’occasion de s’exprimer sur des sujets qui leur tiennent à cœur, qu’ils souhaitent défendre ou dénoncer. En vers ou en prose, sous forme de discours, lettre ouverte, poème, conte ou saynète, toutes les formes de textes sont acceptées. Les participants, qu’ils soient en groupe ou en individuel, peuvent ainsi faire entendre leurs voix devant un jury composé de figures majeures de la littérature jeunesse, comme Timothée de Fombelle, Christelle Dabos, Marie-Aude Murail et Jean-Philippe Arrou-Vignod. La remise des prix aura lieu le 5 juin 2025 au théâtre Mogador à Paris, où les gagnants auront l’occasion de présenter leur texte sur scène.

Un assistant d’écriture intelligent

Présentés au salon FrancoTech, adossé au XIXe Sommet de la Francophonie, les Petits Molières, soutenus par l’entreprise Pilot Pen France, sont une initiative née grâce à la plateforme web et mobile « Plume ». Créée par Aude Guéneau, professeure de français, cette plateforme vise à accompagner les enfants dans leur apprentissage de l’expression écrite en proposant des situations d’écriture stimulantes, joyeuses et adaptées à chaque élève. Depuis sa création en 2018, Plume permet aux élèves de créer un compte et de participer à des exercices de rédaction avec l’aide d’un assistant d’écriture intelligent, « Plumi ».

Chloé Huet, enseignante en CE2 dans les Yvelines, utilise Plume avec ses élèves depuis plusieurs années. « L'enseignement de l'écriture est complexe car il fait appel à de nombreuses compétences », explique-t-elle. Grâce à une variété d’activités sur mesure, comme des défis d’écriture ou des histoires à compléter, les élèves apprennent à écrire tout en s’amusant, voire à éditer leurs propres livres. Bien que les impacts sur l’orthographe ne soient pas encore mesurés, Chloé Huet observe déjà des progrès chez ses élèves. « J’aime écrire sur Plume, car Plumi donne des idées. Ça m’aide à écrire des phrases plus longues. Et j’ai déjà gagné le badge “artiste” », raconte Clémence, une élève de la classe. Ces badges, obtenus comme des ceintures de judo, motivent les élèves tout en indiquant leurs progrès. Cette année encore, Chloé Huet a inscrit sa classe au concours des Petits Molières, une expérience enrichissante qui a déjà mené un de ses élèves à la victoire l’an dernier.

Des outils concrets pour encourager l’écriture

En 2022, Aude Guéneau lance le concours des Petits Molières pour insuffler une dynamique autour de l’expression écrite, qui est une compétence difficile à enseigner. « Nous voulions donner aux enseignants des outils concrets pour engager leurs classes dans un projet littéraire », explique-t-elle. Le concours d’écriture, avec sa finalité concrète et sa cérémonie de remise de prix, permet aux élèves de se projeter et de s’investir pleinement. L’an dernier, plus de 26 000 récits, souvent très engagés, ont été soumis, dont 20 % provenaient de classes issues de zones d’éducation prioritaire. Cette année, 2500 classes, du CP à la 3e, se sont déjà préinscrites au concours.

Le soutien de Timothée de Fombelle

Membre du jury, Timothée de Fombelle soutient activement le concours des Petits Molières. « Dans mes livres, j’essaie de porter l’engagement à travers l’aventure, l’humour ou le drame. C’est essentiel que les jeunes s’engagent par l’écriture, et c’est pourquoi je suis fier de participer à ce concours », déclare-t-il. Pour lui, l’écriture est un outil puissant permettant aux enfants de s’émerveiller, de se raconter et de s’engager.

SOURCE : LE FIGARO