Nouveau plan lecture : les jeunes "considèrent que ce n'est pas seulement les écrans" qui les empêchent de lire

Les jeunes et les obstacles à la lecture
Les États généraux de la lecture ont abouti le lundi 1er décembre à une quinzaine de propositions pour redonner aux jeunes le goût de lire. Régine Hatchondo, présidente du Centre national du livre (CNL), explique sur franceinfo que les jeunes "considèrent que ce n'est pas seulement les écrans" qui les empêchent de lire.
Selon une étude du CNL publiée en 2024, les 7-19 ans lisent en moyenne dix-neuf minutes par jour, contre plus de trois heures passées sur les écrans. Par ailleurs, 38 % des 16-19 ans ne lisent pas du tout dans leurs loisirs.
Des propositions pour redonner le goût de lire
Les États généraux de la lecture ont dégagé une série de recommandations pour que la lecture, de l’école à la maison, ne soit plus perçue "comme une corvée", mais comme un plaisir. Le ministre de l’Éducation, Edouard Geffray, a rappelé que "la chute de la lecture n'est pas une fatalité" lors de sa visite au salon du livre de jeunesse de Montreuil, aux côtés de son homologue de la Culture, Rachida Dati.
Autres facteurs influençant la pratique de la lecture
Régine Hatchondo souligne que les jeunes identifient d’autres obstacles au-delà des écrans. Ils évoquent leurs difficultés cognitives pour comprendre les textes, le temps que leurs parents passent sur les écrans, mais aussi leur désir d’avoir une plus grande diversité de choix dans les lectures qui leur sont proposées.
Commencer très tôt et écouter les jeunes
Pour renouer avec le plaisir de lire, "il faut commencer très très jeune", recommande la présidente du CNL, "dès 3 ou 4 mois, tous les pédiatres le confirment". Il est également essentiel d’écouter les enfants et adolescents sur leurs préférences et d’améliorer la qualité de l’apprentissage de la lecture.
Réguler l’usage des écrans
Redonner une place aux livres passe aussi par une régulation de l’usage des écrans. "La facilité des réseaux sociaux comparée à la concentration nécessaire à la lecture abîme la relation au livre", explique Régine Hatchondo. "Cette immédiateté empêche l’installation d’un temps long" pour les jeunes et freine le développement du goût pour la lecture.

SOURCE : FRANCEINFO

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