Parcoursup : les candidats en réorientation ont-ils les mêmes chances que les néobacheliers ?

Avec l’ouverture des inscriptions sur Parcoursup ce mercredi, la question des opportunités pour les étudiants en réorientation par rapport aux lycéens néobacheliers mérite d’être posée. Chaque année, leur nombre croît de manière significative, témoignant d’une tendance lourde dans l’enseignement supérieur.
Un phénomène en expansion
En 2024, 169 000 candidats en réorientation se sont inscrits sur Parcoursup, soit une augmentation de 3,7 % par rapport à l’année précédente. Selon un rapport de l’Inspection générale de l’Éducation, du Sport et de la Recherche (IGESR) publié en 2020, cette réorientation concerne un large éventail d’étudiants, indépendamment de leur profil scolaire ou de leur filière initiale.
La majorité de ces candidats, soit plus de 80 %, avaient obtenu leur baccalauréat l’année précédente. Leurs motivations varient :
- Certains découvrent une formation qui les intéresse davantage.
- D’autres utilisent Parcoursup par précaution, notamment s’ils ne valident pas leur première année en Pass (Parcours d’accès spécifique santé) ou en classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE).
En 2022, près de la moitié des candidats en réorientation provenaient d’une formation universitaire en licence, tandis que l’autre moitié était répartie entre des filières telles que les BTS, le Pass ou les CPGE. Ces candidats formulent en moyenne 14,6 vœux lors de la procédure principale, souvent en changeant de domaine ou de filière.
Des propositions légèrement inférieures
Les données montrent que les candidats en réorientation reçoivent en moyenne moins de propositions que les lycéens néobacheliers. En 2024 :
- Les lycéens ont reçu en moyenne 5,7 propositions.
- Les candidats en réorientation en ont reçu 5.
Cette différence peut s’expliquer par leur stratégie :
« Les candidats en réorientation concentrent leurs vœux sur certaines formations et font des choix plus ciblés que les lycéens, qui explorent un éventail plus large », explique Jérôme Teillard, chef de projet Parcoursup au ministère de l’Enseignement supérieur.
Des disparités selon les formations
Pour évaluer si ces candidats sont réellement désavantagés, Nagui Bechichi, cofondateur de Suptracker, a analysé les données de plusieurs formations grâce aux open data de Parcoursup. Si une légère différence subsiste dans le nombre de propositions reçues, cette inégalité ne semble pas systématique et dépend fortement des filières et des stratégies de vœux adoptées.
Conclusion
Les candidats en réorientation sur Parcoursup ne sont pas nécessairement désavantagés, mais ils doivent faire face à des défis spécifiques, notamment en raison de choix souvent plus restreints. Anticiper leurs vœux, cibler des formations adaptées et diversifier leurs candidatures restent des clés pour maximiser leurs chances de succès.

SOURCE : JOURNAL SAONE ET LOIRE

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