Quel parcours pour les élèves après un diplôme de l’enseignement agricole ?

51 % des élèves inscrits en dernière année d’un cycle d’études de l’enseignement agricole en 2022-2023 ont poursuivi leur formation l’année suivante, tandis que 49 % sont sortis du système scolaire, relève la Depp dans une note publiée le 12 mars 2025. Le diplôme, le fait d’avoir un représentant légal "agriculteur exploitant" ou encore la spécialité choisie par les élèves font partie des facteurs qui influencent l’insertion, explique le service statistique du MEN. Les jeunes femmes sont moins en emploi salarié que les jeunes hommes, mais elles s’insèrent davantage dans le secteur public.
Un taux de poursuite d’études en hausse
CAP agricole, baccalauréat professionnel agricole, BTS agricole… 51 % des élèves ayant effectué, en 2022-2023, leur dernière année d’un cycle d’étude dans l’enseignement agricole sont inscrits en études l’année suivante, constate la Depp dans une note publiée le 12 mars 2025.
Alors que le projet de loi d’orientation agricole visant à former 30 % d’apprenants supplémentaires d’ici à 2030 a été adopté fin février (lire sur AEF info), le service statistique du ministère de l’Éducation nationale précise que ce taux de poursuite d’études est "plus élevé que celui de la génération précédente" (+2 points).
Ce pourcentage d’élèves qui continuent leurs études diminue à mesure que le niveau du diplôme préparé est plus élevé : 57 % des élèves issus d’un CAP agricole poursuivent leurs études, contre 51 % des bacheliers professionnels agricoles et 45 % des étudiants en BTS agricole.
Les jeunes hommes poursuivent davantage leurs études, surtout après un bac pro agricole
Les jeunes hommes, qui représentent 47 % des inscrits en dernière année de formation professionnelle agricole, "poursuivent plus leurs études que les jeunes femmes" (54 % contre 48 %), précise la Depp.
Cependant, cette tendance varie selon le diplôme préparé : après un CAP agricole, le taux de poursuite est équivalent entre jeunes femmes et jeunes hommes (57 %). En revanche, après un baccalauréat professionnel agricole, 58 % des jeunes hommes poursuivent leurs études contre seulement 46 % des jeunes femmes.
L’insertion sur le marché du travail après des études agricoles
49 % des élèves de l’enseignement agricole sont sortis du système scolaire six mois après leur dernière année d’un cycle d’études en 2022-2023, indique la Depp grâce aux résultats de la base de données "Inserjeunes" sur l’insertion professionnelle, publiés pour la première fois concernant la voie professionnelle scolaire agricole.
Parmi ces élèves sortis du système scolaire, la moitié était en emploi salarié en janvier 2024, dont 38 % dans le secteur privé et 12 % dans le secteur public. "Plus le niveau de formation est élevé, plus l’accès à un emploi salarié est important" : cela concerne 30 % des élèves issus d’un CAP agricole, contre 50 % des bacheliers professionnels agricoles et 62 % des diplômés de BTS agricole.
Les femmes moins en emploi, mais davantage dans le secteur public
En janvier 2024, les jeunes femmes étaient moins en emploi salarié que les jeunes hommes (48 % contre 52 %) après la fin de leurs études dans l’enseignement agricole.
En revanche, et ce quel que soit le niveau de diplôme, elles "s’insèrent davantage dans le secteur public" (14 % contre 9 % pour les hommes). Cet écart peut s’expliquer par une surreprésentation des femmes dans certaines formations débouchant plus fréquemment sur un emploi public. Par exemple, 19 % des diplômées du baccalauréat professionnel agricole "services aux personnes et aux territoires" trouvent un emploi dans ce secteur.
Les enfants d’agriculteurs exploitants s’insèrent mieux sur le marché du travail
La Depp met en avant trois facteurs influençant l’insertion professionnelle des anciens élèves de l’enseignement agricole :
- Le diplôme : 82 % des élèves obtiennent leur diplôme (CAP, bac pro ou BTS agricole). Six mois après la fin de leurs études, 52 % des diplômés sont en emploi salarié, contre seulement 46 % des non-diplômés. L’écart est particulièrement marqué pour les sortants de CAP agricole (33 % contre 18 %).
- Le statut du représentant légal : les jeunes dont le représentant légal est "agriculteur exploitant" ont un taux d’emploi plus élevé que l’ensemble des jeunes sortis d’études en 2023 (61 % contre 50 %). Cet avantage est visible à tous les niveaux de diplôme et dans toutes les spécialités.
- La spécialité choisie : certaines filières facilitent davantage l’insertion professionnelle. Parmi les élèves sortant d’un CAP agricole en 2023, 43 % de ceux ayant suivi une formation en "commerce, vente" et 41 % de ceux issus de la spécialité "productions animales, élevages spécialisés, soins aux animaux" étaient en emploi salarié six mois après la fin de leurs études (contre 30 % en moyenne pour tous les sortants de CAP agricole).
L’insertion est également plus forte après un bac professionnel agricole dans la spécialité "mécanique et structures métalliques" (88 % d’élèves en emploi salarié) ou encore "spécialités plurivalentes de l’agronomie et de l’agriculture" (54 %, contre 50 % en moyenne pour les sortants de bac pro agricole).

SOURCE : AEFINFO

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