Rentrée scolaire 2025 : ce qui change pour les élèves et les examens

Le 1er septembre 2025, les élèves de métropole, de Guadeloupe, de Martinique et de Guyane retrouveront les bancs de l’école. Cette rentrée s’annonce particulièrement riche en nouveautés puisque le ministère de l’Éducation nationale a prévu de nombreuses réformes touchant à la fois les programmes, les examens, l’organisation scolaire et même l’utilisation des portables.

De nouveaux programmes en français et en mathématiques

À partir de cette rentrée, les élèves de la petite section de maternelle jusqu’à la classe de sixième suivront de nouveaux programmes en français et en mathématiques. L’objectif affiché est clair : retravailler les fondamentaux pour améliorer durablement le niveau général des élèves.

Ce choix découle d’un constat préoccupant. Selon les données de Vie publique, 15 % des élèves de sixième n’atteignent pas le niveau de lecture attendu en fin de CE2. En mathématiques, les écarts entre les filles et les garçons se sont aggravés ces dernières années, avec une différence de 7 points en cinq ans.

Néanmoins, ces réformes ne font pas l’unanimité. Présentés en juin 2024, les nouveaux programmes ont été rejetés par le Conseil supérieur de l’éducation, notamment en raison de la présence de nombreux objectifs chiffrés et d’une planification trop minutée des apprentissages. Pour de nombreux enseignants, ces contraintes risquent de rigidifier leur pratique pédagogique.

Un brevet réformé et un bac plus exigeant

Les collégiens de troisième découvriront un brevet repensé. L’équilibre entre épreuves et contrôle continu est modifié : désormais, les épreuves finales compteront pour 60 % de la note, contre 50 % auparavant, tandis que le contrôle continu représentera 40 %. Cependant, contrairement à certaines annonces passées, il ne sera pas obligatoire de décrocher le brevet pour accéder au lycée.

Du côté du baccalauréat, les changements sont encore plus marqués. Les élèves de première, qu’ils soient en filière générale ou technologique, devront désormais composer sur une épreuve anticipée de mathématiques, en plus de celle de français. Cette nouvelle épreuve aura lieu dès 2026 et comptera dans la procédure Parcoursup.

Le bac devient également plus exigeant. Jusqu’ici, un élève ayant une moyenne inférieure à 8 pouvait tout de même accéder au rattrapage grâce à des points attribués par le jury. Désormais, ce ne sera plus possible. De plus, tout élève obtenant moins de 9,5/20 ne pourra pas décrocher le bac. Une réforme qui vise à renforcer la valeur du diplôme mais qui inquiète certains syndicats enseignants, redoutant une augmentation du nombre d’échecs.

Les cours de vie affective et relationnelle enfin généralisés

Autre nouveauté de taille : l’entrée en vigueur du programme Evars (éducation à la vie affective et relationnelle). Bien que prévu par la loi depuis 2001, ce dispositif était très peu appliqué. Il devient désormais obligatoire dans tous les établissements, de la maternelle au lycée, publics comme privés.

Trois séances par an sont prévues. Elles seront adaptées à l’âge des élèves. À l’école primaire, elles porteront sur la connaissance de soi, le bien-être, le respect des autres et la prévention des violences sexistes et sexuelles. Au collège et au lycée, les thèmes évolueront progressivement vers le consentement, les relations amoureuses, l’identité de genre ou encore la prévention des violences sexuelles.

Pour la ministre Élisabeth Borne, ce plan est une étape essentielle pour renforcer le bien-être des élèves et lutter contre les violences. Sa mise en œuvre s’accompagnera de formations pour les enseignants afin de leur donner les outils nécessaires pour aborder ces thématiques sensibles.

Une interdiction progressive des portables au collège

La rentrée 2025 marque aussi une avancée majeure dans la régulation de l’usage des écrans. Avec le plan Portable en pause, les collégiens ne pourront plus utiliser leur téléphone portable ni aucun autre appareil de communication électronique à l’école.

Le dispositif sera progressivement généralisé dans tous les collèges publics d’ici la fin de l’année 2025. Les portables pourront être confisqués, et les établissements devront prévoir des espaces sécurisés pour les stocker. L’interdiction pourrait également être étendue aux lycées, mais uniquement si les règlements intérieurs sont modifiés en ce sens.

En parallèle, le gouvernement a instauré un droit à la déconnexion pour les élèves, les familles et les enseignants : les Espaces numériques de travail (ENT), comme Pronote, ne seront plus actifs entre 20 h et 7 h ni durant les week-ends. Objectif : limiter la surcharge numérique et préserver un meilleur équilibre de vie.

Orientation et intelligence artificielle au cœur de la rentrée

Le ministère met également l’accent sur l’orientation des élèves avec le lancement du plan Avenir. Celui-ci prévoit des actions pédagogiques spécifiques dans les collèges et lycées afin d’aider les jeunes à mieux construire leur projet professionnel.

Autre grande nouveauté : l’introduction de l’intelligence artificielle dans les cursus scolaires. Dès 2026, des formations seront obligatoires pour tous les élèves de quatrième et de seconde. Elles seront d’abord proposées dans des établissements volontaires avant d’être généralisées à l’ensemble du territoire.

L’objectif est double : préparer les élèves aux usages professionnels de l’IA et leur donner une meilleure compréhension des enjeux éthiques et techniques liés à cette technologie.

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SOURCE : TF1INFO