Retraite progressive étendue à partir de 60 ans

Un projet de décret vise à fixer l’âge de départ à la retraite progressive dans la fonction publique de l’État à 60 ans, à compter du 1er septembre 2025. Cette mesure a été annoncée lors de la deuxième réunion dédiée à la fonction publique, qui s’est tenue le 23 avril 2025. Elle sera également étendue aux deux autres versants de la fonction publique.
Un décret déjà prêt pour la fonction publique de l’État
Le décret concerne pour l'instant la fonction publique de l’État, avec un texte supplémentaire prévu pour les régimes de la CNRACL. La troisième réunion, attendue début juin, devrait apporter des précisions supplémentaires. La CGT, FO et Solidaires ont boycotté ces échanges, qu’elles critiquent pour leur manque de réponses concrètes.
Extension de la retraite progressive dans la fonction publique
La réforme de 2023 a déjà permis l’extension de la retraite progressive et du cumul emploi-retraite à la fonction publique. Un décret et une circulaire publiés en août et septembre 2023 ont précisé les modalités d’application. À partir de 2023, la retraite progressive est ouverte entre 62 et 64 ans, selon la montée en charge de la réforme jusqu’en 2030.
Conditions de la retraite progressive pour les fonctionnaires
Pour en bénéficier, les fonctionnaires doivent avoir une durée de cotisation de 150 trimestres et exercer une activité à temps partiel, entre 50 % et 90 % de la durée normale. Ils doivent en faire la demande auprès de leur employeur, qui peut refuser en fonction des besoins du service. Ce point a été critiqué par plusieurs syndicats qui demandent un droit automatique à la retraite progressive.
Alignement avec le secteur privé
Les conditions de retraite progressive ont été assouplies dans le secteur privé en janvier 2025, avec l'abaissement de l’âge minimum à 60 ans. Le gouvernement a décidé de faire de même dans la fonction publique. Un premier décret ministériel prévoit donc d'abaisser l’âge d'ouverture du droit à la retraite progressive à 60 ans dans la fonction publique de l’État, ainsi que dans d'autres régimes comme les régimes agricoles et des professions libérales.
Une avancée saluée, mais avec des réserves
Cette mesure est saluée par certains syndicats, notamment la CFDT, mais elle reste critiquée pour l'absence de droit opposable. L'employeur conserve le pouvoir de refuser le temps partiel en fonction des besoins de service. Jean-Luc Saphore, de la CFDT Fonctions publiques, a salué cette avancée mais a souligné que les conditions restent insuffisantes.
Des réunions peu convaincantes
Les réunions organisées jusqu'à présent n'ont pas convaincu les participants, qui regrettent l'absence de réelles avancées. La FSU et l'Unsa Fonction publique ont exprimé leurs mécontentements sur divers sujets, notamment la pénibilité et les droits familiaux. Les discussions sur la retraite progressive et d'autres réformes restent limitées et ne semblent pas aboutir à des mesures concrètes.

SOURCE : AEFINFO

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