Uniformes à l’école : l’expérimentation se poursuit à Reims et Troyes

En Champagne-Ardenne, les villes de Reims (Marne) et de Troyes (Aube) expérimentent depuis 2024 le port d’une tenue unique dans certaines écoles primaires. Alors que le dispositif est reconduit pour la rentrée scolaire 2025, ces uniformes font-ils consensus ? Témoignages d’élèves, de parents et d’élus concernés.
À Reims, pour l’année scolaire 2025-2026, la tenue unique, voulue par le gouvernement, est maintenue dans les cinq établissements déjà concernés l’an dernier : Alfred-Gérard, Sculpteurs-Jacques, Maison-Blanche, Mazarin et Voltaire, soit plus de 750 élèves de maternelle et d’élémentaire.
Le trousseau reste inchangé : cinq polos gris clair, deux pulls bleu marine et deux sweat-shirts bleu marine pour les élémentaires, et deux blouses grises pour les maternelles. "Nous nous sommes engagés sur deux années d’expérimentation et après consultation des familles, enseignants et enfants, rien n’a justifié d’arrêter", explique Véronique Marchet, première adjointe au maire de Reims. Selon elle, l’uniforme n’améliore pas directement les résultats scolaires, mais il renforce le sentiment d’appartenance et la cohésion.
Une tenue qui fait presque l’unanimité
À Reims, les tenues seront distribuées à partir du 1er septembre, tandis qu’à Troyes, la distribution s’est achevée le 25 août. Pour Arthur, élève de CM1, l’uniforme n’est pas une nouveauté, ayant grandi aux États-Unis. Mais il regrette le manque de choix de couleurs : "Là-bas c’était bleu et beige, ici c’est bleu marine, j’aimerais plus de variété."
Du côté des parents, beaucoup apprécient la simplicité. "C’est pratique, on ne se demande plus comment habiller les enfants", témoigne Mélisande, maman d’une élève de CM1. Une autre parent explique : "Au moins, il n’y a pas de jugement entre les enfants, ils sont habillés pareil", même si certains enfants regrettent leurs vêtements préférés.
À Troyes, près d’un millier d’élèves participent à la deuxième et dernière année d’expérimentation. Le trousseau s’étoffe : trois chasubles pour les maternelles, quatre tee-shirts manches courtes, deux manches longues, deux gilets et une doudoune sans manches pour les élémentaires.
Donner les mêmes chances aux enfants
Stéphanie Baroin, adjointe au maire de Troyes chargée de l’éducation, rappelle l’objectif du dispositif : "Donner les mêmes chances aux enfants, quel que soit leur quartier, et recentrer l’école sur les fondamentaux. C’est aussi un outil de mixité sociale."
Six écoles participent à Troyes cette année, soit une de plus qu’en 2024. La collectivité a également ajouté une doudoune sans manches, très demandée, et remplacé le col roulé par un tee-shirt à manches longues pour plus de confort.
Une généralisation à l’étude pour 2026
À Reims comme à Troyes, les uniformes sont financés pour moitié par l’État et pour moitié par les communes. Le budget atteint environ 115 000 euros pour Reims et 210 000 euros pour Troyes en 2025.
Mais si l’expérimentation venait à être généralisée à l’ensemble du territoire en 2026, le financement deviendrait un enjeu majeur. "À Reims, cela concernerait 15 000 enfants, ce serait un coût trop élevé pour la collectivité", alerte Véronique Marchet.
À Troyes, Stéphanie Baroin nuance : "La tenue unique était un souhait ancien de François Baroin. Une réflexion sur le coût sera menée avec l’Éducation nationale et les parents élus, mais la Ville ne se désengagera pas."

SOURCE : France3-regions

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