L'appétence des lycéens pour la géopolitique, un « bénéfice net » de la réforme du bac

La spécialité "histoire, géographie, géopolitique, sciences politiques" introduite il y a cinq ans dans les lycées attire désormais plus d'un quart des élèves de terminale, selon Edouard Geffray, numéro deux du ministère de l'Education nationale, qui y voit un résultat positif de la réforme du lycée. Cette spécialité, devenue rapidement l'une des plus populaires parmi les élèves, est aussi la deuxième option la plus choisie par les filles, après "sciences économiques et sociales".
Selon Christine Guimonnet, secrétaire générale de l'Association des professeurs d'histoire-géographie, cette spécialité, conçue autour de l'actualité, est appréciée pour son caractère pluridisciplinaire et son contenu riche. Elle permet de poser des bases générales et d'expliquer la laïcité, tout en abordant des questions sociétales actuelles.
Le succès de cette spécialité a également des répercussions sur l'enseignement supérieur. Les étudiants néo-bacheliers arrivent mieux préparés et plus compétents, selon Christophe Capuano, professeur des universités en histoire contemporaine à l'Université Grenoble Alpes. Les universités se sont adaptées en proposant des cours qui mettent en lien l'histoire avec les questions contemporaines et la science politique.
Cependant, cette forte demande entraîne également une saturation des cursus en sciences politiques dans les universités, rendant la première année de licence de plus en plus sélective. Des établissements privés lucratifs et des grandes écoles s'adaptent à cette tendance en proposant des programmes axés sur la géopolitique et les sciences politiques. Par exemple, Skema a créé une école de géopolitique et l'Institut catholique de Paris prévoit d'ouvrir un bachelor en science politique, géopolitique et humanités.
Dans l'ensemble, cette appétence croissante des lycéens pour la géopolitique et les sciences politiques est perçue comme une opportunité pour l'enseignement supérieur, obligeant les institutions à proposer des programmes plus diversifiés et adaptés aux besoins des étudiants.

SOURCE : https://www.lesechos.fr/politique-societe/societe/lappetence-des-lyceens-pour-la-geopolitique-un-benefice-net-de-la-reforme-du-bac-2076532

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