Carrière, salaire et CDI : les attentes des futurs diplômés en 2025

Les futurs diplômés, bien plus à l'aise avec l'incertitude et les parcours professionnels non linéaires, affichent des attentes bien distinctes de celles des générations précédentes. C’est ce qui ressort de l’étude "Début de carrière : Ce que veulent les futurs diplômés en 2025", réalisée par le Gen Z Lab de JobTeaser, en collaboration avec l’EDHEC NewGen Talent Centre.

Un regard différent sur la carrière et le travail

Les jeunes diplômés, principalement issus des niveaux Bac+4 et Bac+5, sont davantage préoccupés par la flexibilité de leurs trajectoires professionnelles. Selon Adrien Ledoux, co-fondateur de JobTeaser, "les jeunes générations se projettent moins loin dans le temps que leurs aînés", avec une durée médiane idéale pour un premier poste estimée à 18 mois. En effet, 40 % des jeunes diplômés n’envisagent pas un CDI à la sortie de leurs études, privilégiant des expériences plus diversifiées et des missions temporaires comme le Volontariat International en Entreprise (VIE) ou les programmes de type Graduate Program.

Ils recherchent avant tout des carrières dynamiques et évolutives, se projetant dans des parcours où l’apprentissage ne s’arrête pas après le diplôme. Cette flexibilité est perçue comme un moyen de s’adapter aux évolutions rapides du marché du travail, avec la possibilité de se former tout au long de la carrière.

Un travail à la fois motivant et flexible

Malgré l’image souvent véhiculée d’une génération réticente au travail, les résultats de l’étude révèlent que 94 % des jeunes talents considèrent leur travail comme un facteur essentiel de leur épanouissement personnel. Cependant, ils souhaitent travailler différemment, en comprenant le sens de leurs missions et en ayant une vision claire de l'impact de leur travail. Une communication directe et transparente de la part de leurs hiérarchies est également une attente forte.

Les jeunes diplômés privilégient un cadre de travail bienveillant et une bonne ambiance au sein de l’équipe, ce qui est suivi de près par la recherche d’un équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. La rémunération, bien que considérée comme importante, n'est pas le seul critère déterminant, même si elle reste un facteur clé pour fidéliser les talents une fois en poste.

Des attentes variées selon le secteur et le parcours

Les aspirations diffèrent également en fonction du parcours et du secteur. Par exemple, les étudiants en école de management privilégient la progression hiérarchique rapide, souvent au sein de grandes entreprises, tandis que les profils universitaires sont plus enclins à s’orienter vers des PME, où ils recherchent des postes spécialisés et sont prêts à changer rapidement. Les ingénieurs, dont le marché du travail est particulièrement favorable, privilégient des missions qui les passionnent, tout en recherchant davantage de stabilité professionnelle.

Réinventer les processus de recrutement

Pour répondre à ces attentes, les entreprises doivent réévaluer leurs pratiques de recrutement. La nécessité d'attirer les jeunes talents a conduit à un changement dans l'expérience candidat, avec une accélération des processus pour ne pas perdre de bons profils face à la concurrence. Adrien Ledoux souligne que les recruteurs doivent désormais aussi mettre en avant les engagements de leurs entreprises, non seulement vis-à-vis de leurs salariés mais aussi en matière de responsabilité sociale et environnementale.

Conclusion

En résumé, les jeunes diplômés de 2025 souhaitent une carrière flexible et évolutive, dans un environnement de travail épanouissant et respectueux de l’équilibre personnel. Pour répondre à leurs attentes, les entreprises doivent non seulement offrir des opportunités d’apprentissage continu, mais aussi adapter leur mode de recrutement et leur politique salariale pour attirer et retenir ces talents à la recherche de sens et de défis professionnels.

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SOURCE : LE PARISIEN