Clara Chappaz, spécialiste de la French Tech, prend en main l’intelligence artificielle

Le Premier ministre Michel Barnier n’a pas eu à chercher loin pour désigner la nouvelle responsable des technologies : Clara Chappaz, qui dirigeait jusqu’à récemment la Mission French Tech, a été nommée secrétaire d’État en charge de l’intelligence artificielle (IA) et du numérique. Son poste témoigne de l’importance croissante accordée à l'IA, avec une évolution notable : elle ne dépendra plus de Bercy, mais du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
Clara Chappaz, experte reconnue du secteur, rejoint ainsi le gouvernement après une série de secrétaires d’État aux profils variés dans ce domaine. Sous la présidence Macron, les premiers titulaires du poste, Mounir Mahjoubi et Cédric O., incarnaient l’esprit de la « start-up nation ». Ils avaient été suivis par des personnalités du Modem, telles que Jean-Noël Barrot, devenu ministre des Affaires étrangères, et Marina Ferrari, qui n’est restée que sept mois à son poste.
Un parcours solide dans le numérique
Clara Chappaz a fait ses preuves dans plusieurs entreprises du secteur numérique, notamment chez Vestiaire Collective et Zalora, une plateforme asiatique de mode en ligne. En 2021, elle avait pris la tête de la Mission French Tech, où elle a observé de près les réussites et les défis de l’écosystème des start-up françaises. En 2022, la French Tech a connu un record de levées de fonds, atteignant 13,5 milliards d’euros. Cependant, elle a également vu l’assèchement des financements, alors que le gouvernement a progressivement orienté son soutien vers des entreprises issues de la recherche fondamentale, comme celles spécialisées dans le nucléaire, les semi-conducteurs ou l’IA.
Continuité de la politique IA
La nomination de Clara Chappaz s’inscrit dans la continuité de la politique ambitieuse d’Emmanuel Macron en matière d’intelligence artificielle. Depuis le plan Villani de 2017, la France s’efforce de faire émerger des « champions » de l’IA, notamment des start-up telles que Mistral, LightOn, Hugging Face ou Photoroom, qui incarnent la scène parisienne de cette technologie. Toutefois, cette politique a suscité quelques tensions, notamment en ce qui concerne la régulation de l'IA dans le cadre de l'AI Act européen, où la France s’est parfois retrouvée en opposition, notamment sur la question du droit d’auteur. Le texte fait encore l’objet de discussions à Bruxelles, et Clara Chappaz sera désormais en première ligne pour représenter les intérêts français dans ce débat.

SOURCE : LE MONDE

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