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ÉDUCATION
20
August 2025

Classement Shanghai 2025 : la France défend sa 11e place mondiale

Tous les ans, le traditionnel classement de Shanghai est publié. Si deux nouvelles universités françaises l’intègrent en 2025, la majorité des établissements de l’Hexagone voient leur rang se stabiliser, voire légèrement reculer.

La 23e édition du classement des universités mondiales de l’université Jiao-Tong confirme la suprématie des institutions américaines, la montée en puissance des universités chinoises et une relative stabilité côté français.

La France conserve sa 11e place mondiale avec 27 universités présentes dans le top 1000, même si les mieux classées ont perdu quelques positions.

Deux universités françaises intègrent le classement

En 2024, l’université Paris-Saclay avait marqué l’histoire en atteignant la 12e place mondiale. En 2025, elle recule d’un rang pour se situer à la 13e place, mais reste la première université française et la troisième en Europe.

Les autres leaders français suivent la même tendance : l’université PSL passe à la 34e place (-1) et Sorbonne Université chute à la 43e place (-2).

Malgré cela, trois établissements progressent : l’Institut polytechnique de Paris, l’université Bourgogne Europe et l’université de Poitiers. L’IP Paris, créé en 2019, intègre pour la première fois le top 250 mondial.

Thierry Coulhon, président du directoire de l’Institut polytechnique de Paris, salue "la reconnaissance d’un travail de fond et structurant, positionnant progressivement notre institut parmi les grandes institutions scientifiques mondiales".

Deux nouvelles universités françaises font leur entrée dans le palmarès : l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines et l’université de Picardie Jules Verne.

L’importance du classement de Shanghai en France

Le bon positionnement d’une poignée d’universités françaises résulte directement de la stratégie de regroupement menée au début des années 2020. "Cela a eu un effet majeur, la France est montée très vite dans le classement", souligne Hugo Harari-Kermadec, professeur à l’université d’Orléans. Depuis, la progression s’est stabilisée.

L’université Paris-Saclay illustre cette dynamique : dès sa création, elle s’est hissée dans le top 20 mondial. Elle compte aujourd’hui cinq prix Nobel, dont Alain Aspect (physique 2022), onze médailles Fields dont Hugo Duminil-Copin (2022), ainsi que 24 scientifiques parmi les plus cités dans leur discipline.

"En France, le classement de Shanghai est très commenté et il compte beaucoup pour la concurrence internationale", poursuit l’expert. Les regroupements d’établissements et les programmes comme les Initiatives d’excellence (IDEX) soutiennent cette compétitivité mondiale.

Le ministère de l’Enseignement supérieur salue "l’efficacité et la pertinence de la politique de consolidation universitaire menée depuis plus d’une décennie".

Une comparaison limitée avec les universités américaines

Pour autant, la pertinence du classement reste contestée. Le ministère lui-même admet des "lacunes méthodologiques". Les sciences humaines et sociales y sont marginalement représentées, ce qui en fait avant tout un classement des sciences dures.

À l’origine, le classement visait à comparer les universités internationales aux établissements nord-américains de l’Ivy League. La méthodologie favorise donc les universités concentrées sur la recherche à fort impact.

Rivaliser avec Harvard ou Stanford demande des moyens colossaux : attirer des chercheurs de renom, lauréats ou futurs lauréats de prix prestigieux, et disposer d’infrastructures de pointe en intelligence artificielle, biotechnologies ou physique.

Selon Hugo Harari-Kermadec, "le risque est d’orienter les universités vers un modèle néolibéral où les financements publics se raréfient, poussant les établissements à chercher d’autres ressources".

La nécessité d’investissements publics pour financer la recherche

Les universités françaises traversent une situation financière fragile. Les présidents d’établissement alertent régulièrement sur leurs difficultés budgétaires et sur l’incertitude quant aux ressources à venir.

Cette tension relance les débats sur l’augmentation éventuelle des frais d’inscription, notamment pour les étudiants étrangers, ou sur le recours accru aux dons privés d’anciens élèves.

Pour l’expert, seule une politique d’investissements publics massifs peut garantir une performance scientifique durable. La Chine, la Turquie ou Taïwan en sont la preuve. L’université Tsinghua, par exemple, atteint cette année la 18e place mondiale.

La domination persistante des États-Unis

Si la Chine est désormais le premier pays en nombre d’universités classées dans le top 1000, les États-Unis conservent leur suprématie sur le haut du classement. Le trio Harvard, Stanford et MIT occupe une nouvelle fois les trois premières places.

"Ces universités ne se préoccupent pas du classement. Actuellement, elles doivent surtout composer avec les politiques américaines restrictives envers les étudiants étrangers et certaines disciplines", conclut l’expert.

SOURCE : L'ÉTUDIANT

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