Classement Sigem 2024 : Seules les 11 meilleures écoles de commerce parviennent à remplir leurs promotions

Avec 13 écoles de commerce post-prépa ne parvenant pas à remplir leurs promotions (contre 11 l'an dernier), le Sigem 2024 confirme les difficultés de 2023. En diminuant leurs jauges, les écoles ont réussi à limiter le nombre total de places vacantes : cette année, les 24 écoles de management comptent 461 places non pourvues, contre 727 l'an dernier.

Plus de la moitié des écoles de commerce ne remplissent pas

SCBS fait face à de grandes difficultés, avec seulement un candidat affecté sur 20 places. L'EM Normandie, l'ESC Clermont BS et l'ISC Paris Grande École affichent des taux de remplissage sous la barre des 40%, tandis qu'EM Strasbourg atteint 41%. Cette dernière, qui n'était qu'à 20% de remplissage l'an dernier, a limité les dégâts en fermant 70 places. Comme beaucoup d'autres écoles, elle ouvre une voie d'accès en post-bac pour la rentrée 2024.

Brest BS, l'IMT-BS, BSB, l'Inseec Grande École, Excelia BS et l'ICN BS remplissent leur promotion à hauteur de 50 à 90%. Rennes SB et Montpellier BS atteignent des taux de remplissage de 92% et 96%, respectivement.

305 places fermées en 2024

Les huit écoles ayant le plus de difficultés en 2023 ont fermé 235 places en 2024, représentant 77% des fermetures de places des 24 écoles (305 places fermées au total). Cette décision a permis d'augmenter le taux de remplissage moyen des écoles, passant de 70% en 2023 à 76% en 2024. Seules deux écoles, Audencia et Kedge, ouvrent 10 nouvelles places pour les candidats de prépas littéraires.

Les écoles ont également été moins sélectives cette année : 69% des candidats ont été déclarés admissibles, contre 66% en 2023. HEC, Essec et ESCP continuent de dominer le classement Sigem 2024.

HEC, Essec et ESCP toujours en tête du classement Sigem 2024

Le classement Sigem reste stable pour la première moitié du tableau. HEC, l’Essec, ESCP, l’Edhec et emlyon se trouvent toujours dans le top 5. Elles sont suivies par Skema, Audencia, Neoma, Grenoble EM et Kedge, qui maintient la 10e place comme en 2023. TBS Éducation, Rennes SB et Montpellier BS conservent leurs positions respectives aux 11e, 12e et 13e places.

Dans la deuxième moitié du classement, les changements sont plus marqués. Excelia BS (17e) et l'EM Normandie (19e) conservent leur rang. Brest BS (22e), l'Inseec (18e) et l'IMT-BS (14e) progressent de deux places, tandis que l'EM Strasbourg perd deux places. BSB, l'ICN, l'ISC et SCBS descendent d'une place.

Deux blocs d'écoles se font face pour la deuxième année consécutive

Nicolas Arnaud, président du Sigem, indique que la conclusion du Sigem 2024 est plutôt pessimiste, avec une scission croissante entre la première et la deuxième moitié du classement. Cette tendance est attribuée à plusieurs facteurs, notamment une orientation plus marquée des candidats. Le nombre de démissionnaires a augmenté, passant de 345 l'an dernier à 354 cette année. Certains candidats choisissent de khûber, de se réorienter en licence éco-gestion ou de prendre une année sabbatique.

Des écoles aux caractéristiques bien différentes

L’Etudiant a évalué les 24 écoles du Sigem 2024 selon cinq critères : attractivité, sélectivité, capacité, remplissage et nombre d’élèves affectés. Les écoles du haut du classement, telles qu’HEC, l’ESSEC et ESCP, adoptent des promotions limitées, mais sont les plus sélectives et attractives, atteignant un taux de remplissage de 100%. HEC a classé 400 élèves, dont 399 ont exprimé le souhait de rejoindre l’école, presque 100%, six points de plus que ses deux dauphins.

Des incertitudes pour les prochaines éditions du Sigem

Nicolas Arnaud estime que, bien que le Sigem ait bien fonctionné, la situation pourrait se détériorer sans un marché stable. Les incertitudes pour 2025 et au-delà restent nombreuses. La bonne nouvelle est que le nombre de candidats pourrait légèrement augmenter, avec une hausse de 2% des inscrits en première année de prépa à la rentrée 2023. Cependant, la dynamique des places ouvertes reste incertaine. Un gel des places avait protégé les écoles de la deuxième moitié du classement en 2023 et 2024, mais cela pourrait changer. Nicolas Arnaud souligne la nécessité pour les écoles de réfléchir à l'avenir de la filière prépa et à l'équilibre du système.

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SOURCE : L'ETUDIANT