DNB : un équilibre entre contrôle continu et épreuves

Les textes modifiant les règles d’attribution du diplôme national du brevet (DNB), avec une nouvelle répartition entre épreuves terminales et contrôle continu, ont été publiés au Journal officiel du 12 avril 2025. Comme annoncé, les épreuves finales compteront désormais pour 60 % de la note, contre 50 % jusqu’alors, tandis que le contrôle continu représentera 40 %. Autre changement : cette note sera calculée à partir des moyennes annuelles en classe de 3e, et non plus selon les huit composantes du socle commun. Le décret introduit également des commissions d’harmonisation pour les notes de contrôle continu.

Plus d’un an après les premières annonces du "choc des savoirs", mesure phare du gouvernement pour "élever le niveau de l’école", le décret et l’arrêté fixant les nouvelles modalités du DNB sont donc parus, avec une application dès la rentrée 2025.

Un poids plus fort donné aux épreuves finales

Si la première ministre Élisabeth Borne a renoncé à l’idée d’un DNB "bloquant" pour l’accès à la seconde, les modalités d’obtention du diplôme évoluent tout de même sensiblement. Les textes entérinent :

• un nouvel équilibre : 60 % de la note finale proviendront des épreuves terminales (contre 50 % jusqu’à présent) et 40 % du contrôle continu (contre 50 % aujourd’hui),
• un changement dans le mode de calcul du contrôle continu, basé sur les moyennes annuelles en classe de 3e, par matière, au lieu des huit composantes du socle commun.

Le décret renforce également l’épreuve écrite terminale d’histoire-géographie et EMC, tout en instaurant des commissions académiques chargées d’harmoniser les notes de contrôle continu. Ces commissions remplacent les actuels correctifs académiques.

Des effets redoutés sur les apprentissages

L’EFRP-CFDT s’inquiète des impacts de cette réforme, qu’elle juge potentiellement "délétères". Le syndicat craint notamment un retour en force du "bachotage", avec un poids accru des épreuves finales. Il alerte aussi sur les effets d’une note de contrôle continu fondée sur une moyenne annuelle, craignant que "l’objectif de nombreux élèves devienne simplement 'la moyenne générale'". Selon le syndicat, cette logique favorise "la motivation extrinsèque", jugée moins efficace pour donner du sens aux apprentissages.

D’autres mesures du “choc des savoirs” déjà publiées

D’autres textes liés au "choc des savoirs" ont également été publiés ce mois-ci au Journal officiel. Ils concernent notamment l’organisation en groupes de niveau en français et en mathématiques en classes de 6e et 5e, ainsi que la mise en place d’un accompagnement pédagogique renforcé en 4e et en 3e.

Restent à paraître les textes portant sur deux autres mesures phares : l’épreuve anticipée de culture mathématique et le parcours renforcé de la classe de seconde, tous deux examinés lors du Conseil supérieur de l’éducation du 1er avril dernier.

SOURCE : AEFINFO