En 2025, le nombre de postes aux concours de professeurs des écoles se maintient

En 2025, le nombre de postes offerts aux concours de professeurs des écoles reste stable

Selon le JO du 16 mars 2025, 9 832 postes sont offerts aux concours de professeurs des écoles du 1er degré pour l’année 2025 (53 de moins qu’en 2024). "Le seuil est au plus bas depuis plusieurs années", dénonce Matthieu Drouhin, du SE-Unsa. Les académies qui gagnent le plus de postes au concours du CRPE externe sont la Normandie, Grenoble ou Bordeaux. À l'inverse, Versailles en perd le plus, suivie de Créteil, Lyon et Lille. Pour Guislaine David du Snuipp-FSU, ces académies "ne font pas le plein aux concours, donc s’il y a moins de postes offerts, on en perd moins, l’effet sera moins important".

9 832 postes sont offerts, pour la session 2025, aux concours externes, concours externes spéciaux (langues régionales), seconds concours internes, seconds concours internes spéciaux et troisièmes concours de recrutement des professeurs des écoles.

Ces données pour le premier degré sont publiées dans un arrêté au JO du 16 mars 2025, trois mois après la publication du nombre de postes offerts aux concours enseignants dans le second degré.

Cette ventilation intervient après la décision du gouvernement Bayrou de ne pas supprimer, contrairement au projet de Michel Barnier, 4 000 postes d’enseignants pour l’année 2025, ce qui a ensuite été confirmé par le Parlement lors du vote du budget 2025. Le MEN avait fait savoir aux organisations syndicales lors d’un CSAMEN mi-janvier que le 1er degré serait amputé de 470 postes, tandis que le second en gagnerait 324.

Le nombre de postes aux concours reste stable en 2025

Un nombre de postes en très légère baisse par rapport à 2024, où 9 885 postes étaient offerts aux concours. "Un chiffre stable, mais le seuil est au plus bas depuis plusieurs années", dénonce Matthieu Drouhin, conseiller national au SE-Unsa.

Pour rappel, l’année dernière quelque 1 115 postes n’avaient pas été pourvus après les concours. "Ce qui est surtout alarmant, poursuit-il, c’est le nombre d’inscrits, divisé par deux en 2021 et qui ne remonte pas. Cela traduit le manque d’attractivité de la profession. D’autant qu’il va falloir regarder les projections sur les départs à la retraite dans les cinq prochaines années, qui auront un impact sur le recrutement."

Dans le détail, les postes pour la session 2025 de ces concours, auxquels plus de 60 000 candidats se sont inscrits, se répartissent entre :

• Concours externe : 8 102 postes
• Concours externe spécial (langues régionales) : 174 postes
• Troisième concours : 1 027 postes
• Second concours interne : 502 postes
• Second concours interne spécial : 27 postes

Par ailleurs, un autre arrêté publié au JO fixe à 500 (contre 700 l’année dernière) le nombre de postes offerts à la session supplémentaire de recrutement de professeurs des écoles stagiaires, dont 250 postes dans l’académie de Créteil (soit 250 de moins) et 250 postes dans l’académie de Versailles (soit 50 de plus en un an).

Le nombre de postes offerts aux concours internes exceptionnels de recrutement de professeurs des écoles stagiaires au titre de l’année 2025 est, comme en 2024, de 370 postes (200 à Créteil, 50 en Guyane et 120 à Versailles).

Sept académies présentent moins de postes au concours du CRPE externe en 2025

En 2025, le concours de recrutement externe du CRPE compte 115 postes de moins par rapport à la session précédente. Versailles perd le plus de postes (-270), suivi de Créteil (-168), de Lyon (-73) et de Lille (-67).

Guislaine David, secrétaire générale du Snuipp-FSU, constate que la baisse se situe dans un certain nombre d’académies où il est plus difficile de recruter, comme à Paris et au niveau de la couronne francilienne : "Ces académies ne font pas le plein aux concours. Donc s’il y a moins de postes offerts, on en perd moins, et l’effet sera moins important".

Autant, ou plus de postes au concours du CRPE externe dans 23 académies

À l’inverse, les académies qui en gagnent le plus sont la Normandie (+102), Grenoble (+97), Bordeaux (+81) et Orléans-Tours (+79). Pour Guislaine David, "les postes augmentent là où le ministère sait qu’ils ne seront pas perdus", par exemple à Bordeaux ou à Nice. Cependant, "cela ne traduit pas forcément une meilleure attractivité, ce sont des académies où il y a des besoins, notamment parce qu’elles comptent beaucoup de contractuels".

Mais si des académies comme Lille et Lyon ne perdent pas de postes aux concours, poursuit la secrétaire générale du Snuipp-FSU, la baisse démographique conduira tout de même "à près de 5 000 fermetures de classes" l’année prochaine, car les Dasen "mettent de côté des postes de remplaçants ou de conseillers pédagogiques", dénonce-t-elle, ce qui ne permet pas de faire diminuer les effectifs d’élèves par classe.

SOURCE : AEFINFO