« En France, certains jeunes sortent de l’université sans les compétences d’un enfant de dix ans », alerte l’OCDE
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Une hausse inédite du nombre de diplômés
Le niveau de formation continue de progresser dans les pays les plus industrialisés. Le rapport annuel de l’OCDE (Organisation pour la coopération et le développement économiques), publié mardi, révèle que 48 % des jeunes adultes des pays membres sont désormais diplômés de l’enseignement supérieur, contre seulement 27 % en 2000.
L’Irlande et la Norvège se distinguent par des « progrès remarquables », avec une augmentation de six points du taux de diplômés entre 2005 et 2024. D’autres pays, comme la Colombie, le Costa Rica, l’Espagne, la Grèce, l’Italie, le Mexique, le Portugal et la Turquie, affichent également une dynamique positive, a souligné Mathias Cormann, secrétaire général de l’OCDE, lors de la présentation.
Des compétences en recul malgré les diplômes
L’organisation nuance cependant ces résultats. De nombreux étudiants interrompent leurs études avant la fin, notamment les hommes, souvent confrontés à un décalage entre attentes et réalité de la formation, ou à un manque de soutien adapté.
Surtout, un diplôme ne garantit pas toujours l’acquisition de compétences solides. Les performances en maîtrise de l’écrit et en mathématiques ont stagné ou reculé dans la majorité des pays membres au cours de la dernière décennie.
En France, la situation est particulièrement préoccupante : « Il y a des adultes qui ont passé des années à l’école et parfois à l’université et qui n’ont même pas les compétences en littératie d’un enfant de dix ans », a dénoncé Andreas Schleicher, directeur du département Éducation et compétences de l’OCDE.
Les études supérieures restent rentables
Malgré ces constats, l’OCDE rappelle que les études supérieures demeurent un investissement rentable. Les entreprises peinent pourtant à recruter les profils dont elles ont besoin : 40 % des employeurs se disent en situation de pénurie de compétences.
Pour répondre à ces besoins, l’organisation recommande de développer les formations courtes certifiantes, accessibles tout au long de la vie professionnelle, afin d’accompagner les travailleurs dans l’adaptation aux mutations, notamment avec la montée en puissance de l’intelligence artificielle.
Andreas Schleicher insiste : « Une bonne éducation rapporte. Si vous avez une licence, vous gagnez en moyenne 39 % de plus qu’un diplômé de l’enseignement secondaire, et encore davantage avec un master. »
Un accès encore inégal à l’enseignement supérieur
La valeur d’un diplôme dans une trajectoire professionnelle favorise aussi la mobilité internationale des étudiants, en dépit du coût élevé des formations. Mais l’OCDE constate des inégalités persistantes d’accès : les enfants de diplômés du supérieur ont encore beaucoup plus de chances de réussir leurs études que ceux dont les parents n’ont pas étudié au-delà du secondaire.
Certains pays parviennent toutefois à réduire ces écarts. Au Danemark ou en Corée, un jeune dont les parents n’ont pas terminé le secondaire a encore 40 % de chances d’obtenir un diplôme du supérieur. En revanche, en Hongrie ou en Lituanie, ce chiffre chute à 7 %.
Selon Andreas Schleicher, le système britannique de prêts étudiants, qui n’impose un remboursement qu’au-delà d’un certain revenu, est mieux armé pour réduire ces inégalités que d’autres systèmes où l’État finance davantage les études, mais où les disparités sociales demeurent très marquées.
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SOURCE : etudiant.lefigaro

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