Études vétérinaires : partir ou non à l’étranger ?

Aujourd’hui, près de la moitié des vétérinaires en France ont suivi leur formation à l’étranger. Une opportunité intéressante… mais surtout pour ceux qui en ont les moyens.
C’est une particularité propre à la France : chaque année, environ 1 000 étudiants aspirant à devenir vétérinaires quittent le pays pour poursuivre leurs études ailleurs. Pour certains, ce choix s’impose après le bac, faute d’avoir pu intégrer une filière préparant au concours des écoles nationales vétérinaires. Pour d’autres, il intervient après un échec à ce concours très sélectif. Si cette tendance n’est pas nouvelle, elle s’accentue considérablement. En 2021, seuls 45,3 % des nouveaux inscrits au tableau de l’Ordre des vétérinaires détenaient un diplôme délivré par l’une des quatre écoles nationales vétérinaires françaises, selon un rapport du Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER).
Une offre de formation limitée en France
La raison de cette expatriation massive ? Un nombre de places limité. En France, seules quatre écoles nationales vétérinaires (Maisons-Alfort, Nantes, Lyon et Toulouse) offrent chacune 180 places par an. Depuis deux ans, une alternative privée existe avec l’école vétérinaire UniLaSalle, à Rouen, qui propose 120 places supplémentaires. Malgré cette ouverture, l’offre de formation reste insuffisante face à la demande croissante.
Un parcours coûteux, mais attractif
Pour ceux qui en ont les moyens, les études vétérinaires à l’étranger sont une solution. De nombreux étudiants se tournent vers la Belgique, l’Espagne, la Roumanie ou encore la Hongrie, où l’accès aux formations est souvent plus direct, sans concours éliminatoire. Cependant, ce choix implique un coût financier important, avec des frais de scolarité pouvant atteindre plusieurs milliers d’euros par an, sans compter le coût de la vie sur place.
Un retour en France facilité ?
Une fois diplômés, ces vétérinaires formés à l’étranger reviennent exercer en France, leur diplôme étant reconnu au sein de l’Union européenne. Néanmoins, certains doivent suivre une mise à niveau pour s’adapter aux spécificités du métier en France. Malgré ces contraintes, de plus en plus de jeunes vétérinaires franchissent le pas, attirés par une formation plus accessible et, parfois, plus spécialisée.
Se poser la question d’étudier à l’étranger devient donc un choix stratégique, mêlant ambition, moyens financiers et perspectives professionnelles. Si la tendance continue, la formation vétérinaire française devra peut-être repenser son modèle pour répondre à cette réalité.

SOURCE : LE NOUVEL OBS

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