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ÉDUCATION
29
November 2024

Fermetures de classes en zones rurales : "Un coup dur pour nos territoires"

L'annonce de la suppression de 4 000 postes dans l'Éducation nationale prévue par le projet de loi de finances 2025 suscite une vive inquiétude dans les zones rurales, où l'école est bien plus qu'un lieu d'apprentissage : elle est un pilier de la vie locale.

Une logique comptable déconnectée des réalités locales
Sébastien Gouttebel, vice-président de l’Association des maires ruraux de France (AMRF), tire la sonnette d’alarme. Dans son département du Puy-de-Dôme, marqué par une baisse démographique, les prévisions pour septembre 2024 font état de 500 élèves de primaire en moins. "L’Éducation nationale applique une règle de trois, sans prendre en compte les spécificités de nos territoires", déplore-t-il. Avec une moyenne de 25 élèves par classe, cela pourrait signifier 20 professeurs en moins, et donc des fermetures de classes inévitables.

Un service public menacé
Dans les communes rurales, où l’école joue un rôle social et culturel fondamental, ces fermetures de classes sont vécues comme une attaque directe contre l’équilibre local. "Pour les ministres parisiens, une fermeture de classe, ce n’est rien. Mais pour nous, cela signifie un service public de moins et un risque accru de départ des familles", alerte Jean-Paul Carteret, maire de Lavoncourt (Haute-Saône) et premier vice-président de l’AMRF. Les élus locaux craignent un cercle vicieux : la perte de services publics entraîne une baisse de population, qui justifie ensuite de nouvelles fermetures.

Un sentiment d’abandon
Dans les territoires ruraux, ce décalage entre décisions nationales et réalités locales alimente un profond sentiment de ne pas être entendus. Depuis des années, les habitants se mobilisent régulièrement pour tenter d’empêcher ces réorganisations de la carte scolaire, dénonçant une approche qu’ils jugent déshumanisée et éloignée des besoins réels.

Pour les maires ruraux, le maintien des écoles est essentiel, non seulement pour les enfants, mais aussi pour la vitalité et l’attractivité de leurs communes. "Une classe fermée, c’est tout un pan de la vie locale qui disparaît", conclut Jean-Paul Carteret.

SOURCE : L'EXPRESS

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