Formation des enseignants : les conditions d’affectation précisées, la carte des formations attendue en 2026

La reprise des groupes de travail sur la réforme
Après une pause estivale, les groupes de travail sur la réforme de la formation des enseignants ont repris le 4 septembre 2025. La réunion a porté sur l’affectation des lauréats des concours L3 et sur les capacités d’accueil des sites de formation. Les syndicats alertent sur les risques de fermetures de sites Inspé et d’un manque de transparence, la carte nationale des formations ne devant être publiée qu’en janvier 2026.
Les échéances de la réforme et les inquiétudes syndicales
La réforme, déjà en cours avec l’ouverture de modules de préparation et les dossiers d’accréditation à remettre fin septembre et octobre 2025, continue de susciter de fortes inquiétudes. Quatre autres réunions sont programmées cet automne, sur les référentiels du premier et du second degré, les parcours rapides et les stages. Les syndicats redoutent une rationalisation des formations, des renoncements aux concours et des démissions si l’affectation repose sur le seul rang de mérite.
Une réforme maintenue malgré l’instabilité politique
La possible chute du gouvernement Bayrou ne remet pas en cause la mise en œuvre de la réforme. Le décret d’application, publié en avril 2025, prévoit les nouveaux concours dès 2026. La question budgétaire reste néanmoins en suspens, notamment concernant la rémunération des futurs lauréats M1 (1 400 €) et M2 (1 800 €), ainsi qu’une enveloppe de 10 M€ pour les LPE.
L’affectation selon le rang de mérite aux concours
Le document de travail précise que les candidats devront formuler des vœux dès l’admissibilité pour le second degré et à l’inscription pour le premier degré. L’affectation reposera ensuite sur le rang de classement aux concours, une nouveauté critiquée par les syndicats qui demandent la prise en compte des situations personnelles et familiales. Pour le premier degré, les recteurs attribueront les postes départementaux selon ce principe. Pour le second degré, les candidats pourraient rester dans leur académie d’origine, à condition que la formation disciplinaire y soit assurée.
Les profils des lauréats et leurs modalités de formation
Le texte prévoit différentes modalités de formation selon le niveau initial des candidats :
- titulaires d’une L3 : élèves fonctionnaires en M1 M2E,
- titulaires d’un M1 Meef : fonctionnaires stagiaires en M2 M2E à mi-temps,
- titulaires d’un M2 Meef : affectés à temps plein avec quelques jours de formation,
- autres profils (M1/M2 disciplinaires, ex-contractuels, lauréats dispensés de diplôme) : orientation variable entre M1, M2 à mi-temps ou temps plein.
Les syndicats craignent que, face à la pénurie d’enseignants, les rectorats privilégient une affectation massive en M2 afin d’utiliser les lauréats comme moyens d’enseignement.
Les premières pistes sur la carte des formations
Le document préparatoire confirme que des rationalisations sont à prévoir, notamment dans certaines disciplines à faibles effectifs. Exemple : en arabe, chinois ou italien au Capes, ou en biotechnologie et hôtellerie au Capet. Des mutualisations inter-académiques ou le recours au distanciel sont évoqués, ce qui alarme les syndicats. Pour le 1er degré, la carte devrait rester très proche de l’existant, avec 149 sites et 10 600 places.
Une carte nationale pas avant janvier 2026
La publication de la future carte des formations est reportée à janvier 2026, ce qui inquiète les syndicats. Ils estiment que les étudiants seront contraints de s’inscrire aux concours "à l’aveugle", sans visibilité sur leur affectation, et que les équipes pédagogiques devront attendre plusieurs mois pour connaître le sort de leurs formations. Ce délai pourrait fragiliser l’attractivité et accentuer les renoncements aux concours.
Les critiques contre l’affectation au mérite
L’idée d’une affectation des lauréats selon leur rang aux concours suscite une forte opposition. Les syndicats plaident pour un barème prenant en compte la situation personnelle, familiale, la RQTH ou les services antérieurs (AED, contractuels). Ils alertent sur le risque de démissions et de difficultés accrues pour des candidats en reconversion déjà installés.
Le projet d’arrêté sur le M2E et la part des praticiens
En parallèle, un projet d’arrêté présenté au Cneser le 9 septembre 2025 précise que 50 % des enseignements du futur master M2E devront être assurés par des praticiens de terrain. Une mesure qui, comme pour la LPE, provoque de vives critiques des syndicats, inquiets pour l’équilibre entre formation universitaire et pratique professionnelle.

SOURCE : AEF INFO

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