Formation des enseignants : un projet d’arrêté sur le M2E

Un nouveau cadre national pour les masters M2E
Un projet d’arrêté présenté au Cneser le 9 septembre 2025 définit le cadre national des masters enseignement et éducation (M2E), appelés à remplacer les masters Meef. Trois mentions sont prévues : professorat des écoles, professorat du second degré et conseiller principal d’éducation (CPE). Chaque mention comportera un parcours destiné aux lauréats des concours et un autre pour les non-lauréats. La formation inclura un mémoire de recherche articulant problématique, cadre théorique et méthodologie.
50 % des enseignements confiés aux praticiens de terrain
À l’image de la réforme de la LPE, le texte prévoit qu’au moins 50 % des heures d’enseignement soient assurées par des professeurs des premier et second degrés. Cette obligation, jugée irréaliste par les syndicats de l’enseignement supérieur, soulève une forte opposition. Ils dénoncent une atteinte à l’autonomie universitaire et à la liberté académique.
La contestation des organisations syndicales
Pour Muriel Coret, du Snesup-FSU, cette règle est "une provocation" qui menace l’équilibre entre praticiens de terrain et enseignants universitaires. Elle rappelle que le passage à 33 % dans les masters Meef avait déjà réduit les volumes horaires des universitaires. La CFDT EFRP partage ce constat, qualifiant le dispositif "d’affichage politique irréalisable". Selon Christine Barralis, les rectorats ne disposent pas du vivier suffisant pour répondre à l’exigence des 50 %.
Un amendement pour limiter à un tiers
Face à ces inquiétudes, la CFDT prévoit de proposer un amendement au Cneser afin de ramener la proportion de praticiens de terrain à un tiers, comme dans les masters Meef actuels. Le syndicat insiste sur l’importance du caractère universitaire de la formation, qui doit rester majoritairement assurée par des enseignants chercheurs.
Peu de changements pour les masters du 1er et 2nd degré
Pour les masters M2E du premier et du second degré, le projet reste proche des propositions de mai 2025. La répartition des ECTS, la structure en quatre blocs et le poids du stage en responsabilité (20 ECTS) demeurent inchangés. Une nouveauté apparaît toutefois : 3 ECTS seront consacrés aux langues vivantes étrangères, avec un niveau B2 requis. Les intitulés des blocs ont été légèrement ajustés : "maîtriser les disciplines et enseigner dans le cadre de la polyvalence" pour le primaire, et "maîtriser et enseigner la discipline scolaire" pour le secondaire.
Une refonte importante pour la formation des CPE
La formation des futurs conseillers principaux d’éducation connaît en revanche de profondes modifications. Le bloc 1, consacré à l’organisation de la vie scolaire et au bien-être des élèves, passe de 250 à 400 heures, soit 52 % du volume total. Il intègre des modules sur la citoyenneté, l’égalité filles-garçons, la lutte contre le harcèlement et l’inclusion scolaire. Les blocs 2 et 3, centrés sur l’adaptation au contexte et les principes du service public, voient leur volume réduit à 150 heures chacun. Enfin, le bloc 4 reste identique, incluant le mémoire de master, la certification numérique CRCN-Edu et une réflexion sur le développement professionnel.

SOURCE : AEF INFO

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