France 2030 : Bruno Bonnell revient sur les formations et métiers d’avenir

À l’occasion de la rentrée, Bruno Bonnell, secrétaire général pour l’investissement chargé du plan France 2030, s’exprime sur l’appel à manifestation d’intérêt "Compétences et métiers d’avenir". Ce dispositif vise à soutenir la création de formations dans des secteurs stratégiques tels que le nucléaire, le spatial, l’alimentation, le numérique, les véhicules électriques ou encore l’hydrogène.
Depuis 2021, 234 projets lauréats ont été soutenus pour un montant de 1,3 milliard d’euros. Avec le cofinancement des entreprises et des collectivités, ce sont 3 milliards qui ont été injectés dans les formations. L’objectif est de former un million de personnes d’ici 2030, avec 110 000 formations déjà créées et 180 000 visées. Ces formations concernent tous les niveaux, du CAP au master, ainsi que la formation continue.
Les critères de sélection des projets
Les jurys examinent les projets selon trois critères d’excellence : la valeur pédagogique, l’intérêt pour le marché et la pérennité. Composés à 30 % d’étudiants, ils reflètent l’importance de la jeunesse dans la définition des métiers d’avenir.
Un dossier sur cinq est accepté, ce qui confère à l’AMI un haut niveau de sélectivité. Même si certains projets n’aboutissent pas, Bruno Bonnell estime que la démarche reste une réussite, car elle crée une dynamique autour de la formation aux métiers stratégiques.
L’innovation pédagogique au cœur du dispositif
L’innovation pédagogique est un élément central. Les jurys valorisent l’usage du numérique, de l’intelligence artificielle et des pratiques expérimentales, tout en conservant un socle académique solide.
Un séminaire réunira tous les lauréats les 20 et 21 novembre. Un atelier collectif sera consacré aux pratiques pédagogiques afin de diffuser et mutualiser les initiatives réussies. Pour Bruno Bonnell, il s’agit de "fabriquer les modèles d’écoles de demain", avec des approches différenciées selon les publics et les formations.
Un engagement financier de l’État confirmé
Interrogé sur les incertitudes politiques et budgétaires, Bruno Bonnell rappelle que "l’État s’est engagé dans France 2030" et que sa parole est irrévocable. Deux milliards d’euros ont été inscrits dans la loi de finances 2023 pour un budget pluriannuel.
La saison 3 de l’AMI, initialement prévue pour le printemps 2025, pourrait être décalée à 2026. Comme pour les précédentes éditions, le cahier des charges évoluera en fonction des besoins.
Attirer davantage de jeunes filles dans les formations scientifiques
Le manque de jeunes filles dans les filières scientifiques reste un défi majeur. Aujourd’hui, elles représentent seulement 20 % des effectifs, concentrées en biologie et sciences environnementales. Elles sont bien moins présentes en mathématiques ou en mécanique.
Cependant, des progrès sont visibles dans les formations en intelligence artificielle, où leur part atteint 25 %. Cette évolution pourrait s’expliquer par la médiatisation de l’IA comme un secteur d’avenir et par sa présence dans le quotidien des jeunes.
Des initiatives comme le plan "Filles et maths" visent à encourager davantage de vocations.
La transition écologique au centre des priorités
Plus de 50 % du budget de l’AMI "Compétences et métiers d’avenir" est consacré à la transition écologique. Les financements soutiennent la décarbonation des industries, de la mobilité et du numérique.
Bruno Bonnell estime que cette transition sera portée par les jeunes. "Tant que nous n’aurons pas des compétences solides, certains diront que c’est impossible ou trop cher. Mais je suis convaincu que cette transition passera par l’expertise", affirme-t-il.

SOURCE : L'ÉTUDIANT

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