IA au travail : des emplois mieux rémunérés et une technologie à mieux maîtriser

Selon une étude publiée par PwC le 10 juin 2025, les salaires des métiers liés à l’IA sont plus élevés que ceux des fonctions qui n’intègrent pas ces compétences. L’IA au travail prend de l’ampleur : les secteurs les plus exposés à cette technologie affichent une croissance du chiffre d’affaires par salarié trois fois plus rapide (27 %) que les secteurs moins exposés (9 %), selon PwC. Pourtant, face à ce développement, six salariés sur dix se sentent livrés à eux-mêmes, d’après un sondage Ipsos réalisé pour l'entreprise Jedha. Par ailleurs, 76 % des actifs français déclarent n’avoir encore jamais été formés à l’IA.
Lors du salon Vivatech, qui s’est tenu à Paris du 11 au 14 juin 2025, plusieurs études ont mis en lumière les usages de l’intelligence artificielle dans le monde professionnel, en France et à l’étranger. Alors que l’Europe prévoit de consacrer 200 milliards d’euros au développement de l’IA dans les prochaines années (lire sur AEF info), les entreprises souhaitent construire une technologie "digne de confiance dans le monde du travail". Toutefois, l’intégration de l’IA dans les entreprises (lire sur AEF info) continue de susciter de nombreuses interrogations.
Une utilisation qui progresse mais des salariés peu formés
La première question porte sur l’usage réel de l’IA par les salariés. Une partie des actifs l’utilise déjà tandis qu’une autre ne l’a jamais expérimentée. Selon une étude Ipsos pour Jedha publiée le 10 juin 2025, 11 % des salariés utilisent régulièrement l’IA et 30 % de manière ponctuelle. Pourtant, 28 % des actifs se sentent dépassés par ces transformations. Ce ressenti est particulièrement présent chez les salariés les plus âgés et les employés.
La majorité des salariés (70 %) souhaite mieux comprendre l’IA. Ce besoin est encore plus marqué chez les travailleurs sur ordinateur (74 %) et les cadres supérieurs (78 %). Un intérêt probablement lié à l’impact attendu de l’IA sur les métiers, puisque 49 % des actifs pensent que leur profession est ou sera prochainement transformée par cette technologie.
Cependant, l’accompagnement reste insuffisant : seulement 25 % des salariés ont reçu une formation à l’IA. Cette situation interroge, surtout quand 30 % des salariés déclarent que leur entreprise leur laisse une grande liberté dans le choix des outils et que 28 % utilisent leurs propres outils, souvent sans en informer leur employeur.
L’IA, une solution pour alléger la charge mentale
Près de la moitié des Français (47 %) pense que l’IA peut réduire la charge mentale au travail. Les tâches concernées sont principalement l’automatisation, le tri d’informations, la gestion des e-mails, la planification et l’organisation. Toutefois, cette perception varie selon les générations. Les jeunes actifs (18-34 ans) sont 67 % à estimer que l’IA peut leur simplifier la vie professionnelle, contre 40 % seulement chez les 50-64 ans. Cette différence traduit une véritable fracture générationnelle dans la manière d’appréhender les bénéfices de l’IA.
Pas de stress généralisé mais des inquiétudes bien présentes
Une autre étude, réalisée par l’entreprise Mendo spécialisée dans l’IA générative, indique que 52 % des Français n’associent pas l’IA à une source de stress ou de pression dans leur travail. Parmi les salariés qui utilisent régulièrement l’IA, 63 % estiment qu’elle leur permet de gagner du temps et de se concentrer sur des missions à plus forte valeur ajoutée.
Cependant, l’IA suscite aussi des craintes importantes. Pour 28 % des Français, elle pourrait accentuer la charge mentale. Les principales inquiétudes concernent la perte de lien social et la déshumanisation (51 %), la peur d’être remplacé (50 %) et la pression accrue sur la productivité (45 %).
Malgré ces préoccupations, près de 70 % des personnes interrogées déclarent ne pas avoir reçu de formation à l’IA et 50 % se sentent mal accompagnées pour comprendre et utiliser ces outils. Les écarts générationnels restent significatifs : 38 % des 18-34 ans ont bénéficié d’une formation, contre 14 % chez les 50-64 ans et seulement 9 % chez les 65 ans et plus.

SOURCE : AEF INFO

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