IA et transition énergétique, deux axes stratégiques pour l'Institut polytechnique de Paris

Lors de sa conférence de rentrée, l’Institut polytechnique de Paris (IP Paris) a réaffirmé ses ambitions de renforcer la formation et la recherche dans deux secteurs essentiels : l’intelligence artificielle et la transition énergétique. Ces domaines sont cruciaux pour répondre aux grands défis actuels.
Fondé en 2019, l’Institut regroupe déjà des écoles prestigieuses comme l’École polytechnique, l’ENSTA Paris, l’Ensae Paris, Télécom Paris et Télécom SudParis. L’été dernier, l’École des ponts ParisTech est venue s’ajouter à cet ensemble d’écoles d'ingénieurs, renforçant encore la position de l’Institut. « Avec ces institutions de premier plan, notre objectif est de rivaliser avec les meilleures universités mondiales, telles que le MIT ou l’EPFL, tout en servant l’intérêt général et en contribuant à la souveraineté nationale », a déclaré Thierry Coulhon, président du directoire de l’Institut polytechnique de Paris.
La recherche au service de la transition écologique
L'un des grands objectifs d’IP Paris est de soutenir la transition écologique à travers la recherche et la formation. Anthony Briant, directeur de l’École des ponts ParisTech, se félicite de ce rapprochement avec IP Paris, qui permettra de relever les défis liés à l’écologie et à l’énergie, en intégrant des formations en génie civil et en aménagement du territoire. Ces disciplines sont essentielles pour la décarbonation des transports et de l’industrie.
Par ailleurs, la fusion des deux écoles de l’ENSTA Paris et Bretagne en 2025 donnera naissance à un nouveau centre interdisciplinaire dédié aux océans. Ce projet s’inscrit dans les enjeux de préservation des mers, au cœur des problématiques de la transition écologique. Un master sur l’éolien offshore sera également lancé à la rentrée 2025.
Le développement de l'intelligence artificielle au cœur des priorités
Autre pilier stratégique : l’intelligence artificielle. Depuis 2019, IP Paris, en partenariat avec HEC Paris, a lancé le consortium Hi ! Paris, dédié à la recherche et à la formation en IA. Avec un financement de 70 millions d’euros, ce centre interdisciplinaire vise à devenir un pôle mondial dans ce domaine.
Pour répondre à la demande croissante en spécialistes de l’IA et des data sciences, Catherine Gaudy, directrice générale du Groupe des écoles nationales d'économie et statistique (Genes), a souligné la nécessité de former davantage d’ingénieurs dans ces disciplines. Les écoles du Genes, telles que l’Ensae et l’Ensai, prévoient ainsi d’augmenter de 40 % leurs promotions en data science d’ici 2025, soutenues par un financement de 6 millions d’euros de l'État.
À l'École polytechnique, Laura Chaubard annonce également la création de nouveaux masters en IA durable, traitement du langage naturel et vision par ordinateur. Ces formations visent à préparer les ingénieurs à devenir des experts dans leur domaine, tout en maîtrisant l’intelligence artificielle, enjeu clé pour la compétitivité future.
Une dynamique renforcée par l'IA de défense
La montée en puissance de l’IA est également renforcée par l’ouverture d’un pôle de recherche sur l’intelligence artificielle de défense sur le campus de l’X, depuis l’été 2024. Selon le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, l’IA représente une révolution technologique majeure, comparable à celle de l’atome, et jouera un rôle crucial dans la guerre comme dans la paix.

SOURCE : LE POINT

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