IFSI : la réforme de la formation infirmier reportée à la rentrée 2026

Prévue pour la rentrée 2025, la réingénierie de la formation en soins infirmiers est finalement décalée à 2026. Un report qui permet de mieux préparer le nouveau référentiel, destiné à remplacer la maquette actuelle datant de 2009.
Chaque année, près de 40 000 étudiants intègrent la formation en soins infirmiers, qui devrait bientôt évoluer. Initialement prévue pour la rentrée 2025, cette nouvelle maquette sera finalement déployée en 2026, selon les annonces du ministère de la Santé du 21 février, une décision saluée par le Cefiec.
Ce report vise à définir précisément les contours de la formation, dont le diplôme d'État actuel est régi par un arrêté de 2009, et à offrir suffisamment de temps aux établissements pour s'y préparer.
Des changements à préciser
Les contenus de la nouvelle formation restent à définir. « Des travaux menés par les acteurs de la formation sont en cours », explique Ilona Denis, présidente de la Fnesi. Ces évolutions seront suivies par plusieurs acteurs : les étudiants représentés par la Fnesi, les formateurs via le Cefiec, les directeurs d’établissements paramédicaux avec l’Andep, les universités et les représentants des terrains de stage.
La nouvelle maquette devra respecter la directive européenne sur les études d’infirmier, imposant 4 600 heures de formation théorique et clinique, soit 200 heures de théorie et 200 heures de pratique supplémentaires par rapport à aujourd’hui. « Le temps de travail personnel n’est actuellement pas comptabilisé, et il faudra réfléchir à sa prise en compte », précise Ilona Denis.
L’Igas soulignait déjà ce point dans son rapport d’octobre 2022 : « La question de l’intégration de ces 400 heures se pose avec d’autant plus d’acuité que la formation infirmière est déjà parmi les plus lourdes du premier cycle de l'enseignement supérieur, avec un total de 5 100 heures de charge de travail pour l’étudiant, si l’on inclut les 900 heures de travail personnel. »
De plus, la nouvelle formation devra intégrer des outils et savoirs en phase avec l’évolution du métier d’infirmier, notamment les compétences numériques, qui sont devenues obligatoires depuis la rentrée 2024.
Suivre l'évolution du métier d'infirmier
Plusieurs points restent en suspens, car le futur référentiel de formation devra s’appuyer sur celui de la profession d’infirmier… qui est lui-même en pleine transformation. Un projet de loi adopté le 10 mars à l’Assemblée nationale vise à reconnaître de nouvelles compétences et pratiques et à renforcer le rôle des infirmiers, notamment via la création de la consultation infirmière, un droit de prescription encadré et une évolution facilitée vers la pratique avancée pour les infirmiers spécialisés (de bloc, anesthésistes et de puériculture).
« La profession est en train de connaître une réelle évolution. Ce projet de loi permettrait une meilleure reconnaissance des infirmiers, et la formation devra s’adapter à cela », souligne Ilona Denis.
Le Fnesi demande l’universitarisation
Pour la Fnesi, cette réforme est aussi une opportunité pour intégrer pleinement la formation infirmière dans l’université, un processus initié en 2009 mais encore incomplet.
« Le rapprochement avec l’université permettrait aux étudiants en soins infirmiers de bénéficier des mêmes droits que les autres étudiants », rappelle Ilona Denis, citant des difficultés d’accès aux Crous, au logement ou encore aux associations étudiantes.
Les arrêtés définissant le nouveau référentiel de formation infirmière devraient être publiés « d’ici l’été 2025 », selon le Cefiec. « Cela laissera un an pour préparer les nouveaux enseignements et évitera la précipitation observée en 2009, où les changements avaient été intégrés seulement un mois avant la rentrée », conclut Ilona Denis.

SOURCE : letudiant

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