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ÉDUCATION
22
October 2024

Jamais les prépas scientifiques n’ont accueilli autant d’étudiants qu’en 2024

Les effectifs ont fortement augmenté entre 2022 et 2024, un renouveau dû à plusieurs facteurs.

Une année record pour les prépas scientifiques

À la rentrée 2024, les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) scientifiques ont atteint un effectif record de plus de 45 000 élèves, selon les chiffres de l'Union des Professeurs de classes préparatoires Scientifiques (UPS). « Depuis leur création, il y a plus de 200 ans, jamais ces classes n'avaient accueilli autant d'étudiants qu'à la rentrée 2024 », précise l'UPS. Une progression d'autant plus remarquable que les effectifs avaient chuté de près de 2 000 élèves en 2022, avant de repartir à la hausse.

En deux ans, les effectifs ont augmenté de plus de 4 000 étudiants. En 2022, les CPGE scientifiques comptaient environ 41 000 élèves, ce qui représente une augmentation de 10 % en deux ans. « Nos statistiques sont très fiables », affirme Denis Choimet, président de l'UPS. « Les chiffres ministériels officiels, publiés plus tard, confirment généralement - et parfois dépassent - nos estimations, que nous préférons prudentes. »

Chaque année, l'UPS compile des statistiques quasi exhaustives, basées sur les réponses de ses correspondants dans les établissements offrant ce type de prépa. Seules les classes BCPST ne sont pas incluses dans le décompte, ce qui sous-évalue légèrement les chiffres. Néanmoins, ces données donnent une vision assez claire de l’évolution des effectifs d'une année sur l'autre.

La secousse de la réforme du lycée

Les statistiques officielles du ministère de l'Enseignement supérieur pour la rentrée 2024 ne sont pas encore disponibles. Cependant, les tendances récentes ont généralement suivi celles de l’UPS. Les chiffres du ministère montrent 52 603 élèves en 2022, 50 897 en 2023 et 51 226 en 2024 dans les prépas scientifiques. Si l'augmentation de 10 % constatée par l'UPS se confirme, on peut s'attendre à environ 55 000 élèves pour 2024.

Difficile de déterminer précisément la cause de cette hausse, mais Denis Choimet propose une explication. « La réforme du lycée a initialement déstabilisé les viviers de certaines formations, notamment en insistant trop sur la liberté de choix des spécialités, ce qui a pu induire en erreur certains lycéens. Avec le temps, un équilibre semble avoir été retrouvé », explique-t-il.

Une demande croissante d’ingénieurs

Les étudiants en CPGE ressentent aussi cet engouement. Enza Portellano-Balocco, en première année de CPGE TSI au Lycée Joliot Curie à Sète, vise une carrière d'ingénieure dans la finance. Elle explique : « Je savais que la prépa m'ouvrirait beaucoup de portes. » Son camarade, Léo Sanlaville, partage cet avis. Selon lui, les jeunes de sa génération préfèrent rester dans des filières généralistes pour retarder leur spécialisation et se laisser plus de flexibilité dans leurs choix de carrière.

L'UPS joue un rôle clé pour informer les lycéens et leurs familles sur les classes préparatoires. « Nous avons renforcé notre présence sur les réseaux sociaux et dans les salons », indique Denis Choimet, qui met en avant les nombreux avantages de ces formations, souvent méconnus : suivi individuel, possibilité de rester près de chez soi, internats, diversité des débouchés, sécurité du parcours, et gratuité des études.

Un besoin urgent pour l’économie

Ces chiffres sont une excellente nouvelle pour l'économie française, qui a besoin de 15 000 ingénieurs supplémentaires chaque année, selon Emmanuel Duflos, président de la CDEFI (Conférence des écoles françaises d'ingénieurs). L'UPS partage cet avis et considère comme une priorité de former solidement les futurs élèves des grandes écoles d'ingénieurs, afin de les préparer aux défis de la réindustrialisation et des transitions énergétique et numérique.

SOURCE : LE FIGARO ÉTUDIANT

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