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ÉDUCATION
24
September 2025

La dépense nationale d’éducation atteint 197,1 milliards en 2024

La France a consacré 197,1 milliards d’euros à son système éducatif en 2024, soit une hausse de 2,8 milliards en euros constants par rapport à 2023 (+1,4 %), indique la Depp dans une note d’information publiée le 23 septembre 2025. Le poids des dépenses d’éducation dans le PIB atteint 6,8 %, et l’État reste le premier financeur de l’éducation (55 %), devant les collectivités territoriales (23 %), les entreprises (10 %) et les ménages (8 %).

La dépense moyenne par élève ou étudiant, estimée à 10 920 euros en 2024, est supérieure à celle de la moyenne des pays de l’OCDE.

Une évolution constante depuis 1980

En 2024, la dépense intérieure d’éducation (DIE) est estimée à 197,1 milliards d’euros, soit une hausse de 6,8 milliards par rapport à 2023 en euros courants (+3,6 %). En tenant compte de l’effet prix, la progression réelle s’élève à 2,8 milliards d’euros en euros constants (+1,4 %).

Sur le long terme, la DIE a plus que doublé, passant de 90 milliards en 1980 à 197,1 milliards en 2024. Sa croissance s’est faite à un rythme globalement identique à celui du PIB, souligne la Depp. En 2024, le poids des dépenses d’éducation dans le PIB atteint 6,8 %, en légère hausse par rapport à 2023.

L’État, premier financeur avec 55 % de la dépense

L’État demeure le premier contributeur à la DIE, avec 55 % du financement initial en 2024. Sa part progresse de 0,2 point, après une baisse de 0,3 point en 2023. Le MENESR en est le principal contributeur, finançant à lui seul 52 % de la DIE.

Cette progression s’explique par plusieurs mesures :

  • L’extension des dispositifs de revalorisation des métiers de l’éducation (doublement de l’ISAE et de l’ISOE).
  • Les mesures liées au pacte enseignant.
  • Le développement de l’inclusion scolaire et le recrutement d’AESH.
  • La revalorisation du point d’indice de la fonction publique à partir de juillet 2023 (+1,5 %) et l’octroi de 5 points d’indice au 1er janvier 2024.

Dans l’enseignement supérieur, le financement de l’État représente 56,3 % en 2024. Il progresse de 0,8 % en euros courants mais recule de 1,2 % en euros constants par rapport à 2023. Cette évolution est due à plusieurs facteurs :

  • Les mesures salariales de juillet 2023.
  • La continuité de la hausse des crédits pour la loi de programmation de la recherche (LPR).
  • La refonte des bourses sur critères sociaux en 2023.
  • La sortie du plan de relance post-Covid, qui entraîne depuis 2023 une baisse des moyens alloués par le ministère de l’économie.

Une contribution accrue des collectivités territoriales

Les collectivités territoriales représentent le deuxième financeur de la DIE, avec une part de 23 % en 2024. Les communes, responsables des écoles, assurent 56 % de cette dépense, contre 16 % pour les départements et 27 % pour les régions.

Entre 2023 et 2024, les dépenses d’éducation des collectivités ont augmenté de 3,9 % (+1,7 % en euros constants), tirées par les investissements des communes, notamment dans le bâti scolaire. Le plan de rénovation des écoles lancé en 2023 a favorisé ces investissements.

En revanche, les dépenses d’investissement des départements sont restées stables (-0,3 %), tandis que celles des régions ont reculé (-6,2 % en euros constants). Le MEN note également :

  • Une hausse des dépenses de personnel pour l’ensemble des collectivités (+2,5 %).
  • Une diminution des dépenses de formation continue financées par les régions.
  • Une augmentation des dépenses liées aux transports scolaires (+2,5 %).

La participation des entreprises stabilisée, celle des ménages en recul

La participation des entreprises au financement de l’éducation se stabilise à 10 % de la DIE en 2024, après plusieurs années de hausse portées par l’essor de l’apprentissage depuis 2018. Cette stabilisation s’explique par la modération de la hausse des effectifs d’apprentis (+5,6 % en 2024, après +11,7 % en 2023 et +25,2 % en 2022) ainsi que par le recul des NPEC depuis 2022, dans un contexte de contrôle budgétaire.

Du côté des ménages, la participation atteint 8 % en 2024, en baisse de 0,8 point par rapport à 2023. Cette diminution s’explique principalement par la baisse des effectifs dans le premier degré et dans le premier cycle du second degré.

Par ailleurs, les autres administrations publiques représentent 4 % de la DIE en 2024. Leurs dépenses augmentent de 3,2 %, en raison de la hausse de l’allocation de rentrée scolaire et de l’accroissement des crédits alloués par l’Agence nationale pour la recherche aux établissements d’enseignement supérieur.

Une dépense par élève en hausse, par étudiant en baisse

La dépense moyenne par élève ou étudiant atteint 10 920 euros en 2024, en hausse de 190 euros par rapport à 2023 (+1,8 % en euros constants).

Elle varie selon le niveau de formation :

  • 9 080 € en moyenne pour un élève du premier degré (+4,8 %), en raison de la baisse du nombre d’élèves (-1,2 %) conjuguée à une hausse des dépenses (+3,5 %).
  • 11 660 € pour un élève du second degré (+1 %), avec des écarts entre collégiens (10 450 €), lycéens en LEGT (13 020 €) et lycéens en LP (14 700 €).
  • 13 300 € pour un étudiant (-1,4 %), sous l’effet d’une hausse limitée des moyens (+0,5 %) et d’une progression des effectifs (+1,9 %). Cette dépense varie de 12 460 € pour un étudiant à l’université, à 17 220 € pour un élève en STS et 19 070 € pour un élève en CPGE.

La Depp souligne que, comparée à la moyenne des pays de l’OCDE en 2022, la dépense moyenne par élève en France est globalement plus élevée. Dans le détail, la France dépense moins pour un élève en élémentaire, légèrement moins pour un collégien, mais nettement plus pour un lycéen. Dans le supérieur, la dépense par étudiant en France se situe proche de la moyenne de l’OCDE.

SOURCE : AEF INFO

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