Les adultes peu qualifiés rencontrent des difficultés à accéder à la formation continue, selon l’OCDE

Plus on est formé et compétent, plus on a de chances de continuer à apprendre. L’inverse est également vrai. C’est ce que souligne le chapitre consacré à la formation des adultes dans l’édition 2025 du rapport de l’OCDE Regards sur l’éducation, publié le 9 septembre. Or, dans l’économie mondiale actuelle, il est probable que les adultes devront continuer de se perfectionner et de se recycler tout au long de leur vie afin de faire face aux évolutions technologiques rapides et de maintenir leur position sur le marché du travail. Ce constat pose un véritable défi pour les politiques publiques liées à l’emploi et à la formation.
L’effet matthew et ses conséquences sur la formation des adultes
L’apprentissage à l’âge adulte se heurte à un obstacle majeur, selon le rapport Regards sur l’éducation 2025 : Indicateurs de l’OCDE. Les analyses confirment la persistance de “l’effet Matthew” : les personnes bénéficiant déjà d’avantages cumulent davantage de ressources, tandis que celles qui en ont peu se retrouvent encore plus défavorisées.
Ainsi, les adultes peu qualifiés ou faiblement diplômés rencontrent encore des difficultés d’accès à la formation, alors que ceux disposant de compétences élevées profitent de réseaux et de dispositifs bien structurés.
Les avantages économiques et sociaux de la formation des adultes
La formation des adultes présente des bénéfices économiques maintien de l’employabilité et sociaux, en favorisant notamment la participation civique. L’OCDE rappelle qu’elle constitue une composante essentielle des systèmes d’éducation et de formation tout au long de la vie.
De nombreux pays ont reconnu cette importance pour stimuler la croissance économique et l’égalité des chances. Par exemple, le plan d’action sur le socle européen des droits sociaux vise à ce que 60 % des adultes de l’Union européenne participent à une activité de formation d’ici à 2030. Mais le rapport de l’OCDE souligne que ces initiatives ne suffisent pas toujours à combler les écarts de compétences.
Le rôle des compétences en littératie dans la participation
Le rapport met en évidence un lien fort entre compétences en littératie et participation à la formation. En moyenne, seuls 26 % des adultes ayant un faible niveau de compétences (niveau 1 ou moins) suivent une formation, contre 70 % de ceux possédant un haut niveau (niveau 4 ou plus). Ces derniers ont ainsi 2,5 fois plus de chances de participer à un apprentissage formel ou non formel.
Même à niveau de diplôme équivalent, les écarts persistent. Parmi les diplômés du supérieur, 74 % de ceux ayant un haut niveau de compétences suivent une formation, contre seulement 42 % de ceux affichant un faible niveau. Cela montre que la maîtrise des compétences reste déterminante, même avec un diplôme élevé.
La confiance en ses compétences comme moteur d’engagement
Un diplôme n’assure pas à lui seul un fort taux de participation. La confiance en ses propres capacités joue un rôle essentiel. Les adultes moins compétents, souvent en emploi précaire ou hors du marché du travail, manquent d’opportunités et hésitent davantage à suivre une formation.
L’OCDE insiste sur la nécessité d’étudier en profondeur les freins et motivations afin d’élaborer des politiques efficaces d’apprentissage tout au long de la vie.
Des écarts liés au sexe, à l’âge, au diplôme et à l’emploi
Les résultats du rapport, issus des enquêtes PIAAC, EU-AES et EU-LFS, révèlent plusieurs disparités :
- Sexe : les femmes participent légèrement plus que les hommes.
- Âge : les jeunes adultes (25-34 ans) se forment davantage que les seniors (55-64 ans).
- Diplôme : les diplômés du supérieur suivent plus de formations que les moins diplômés.
- Emploi : les personnes en activité bénéficient bien plus d’opportunités que les chômeurs ou inactifs.
En parallèle, l’utilisation régulière des compétences de base — lecture d’instructions, gestion des finances personnelles, navigation internet — stimule l’apprentissage et accroît la probabilité de suivre une formation. Les adultes qui mobilisent le plus souvent leurs compétences sont 2,4 fois plus enclins à se former que ceux qui les utilisent rarement.
L’intelligence artificielle, un nouveau défi pour la formation des adultes
Enfin, l’OCDE met en garde : la diffusion rapide de l’intelligence artificielle accentue encore ces enjeux. L’utilisation des compétences, dans la vie professionnelle comme personnelle, influence directement la participation à la formation.
À l’ère de l’IA, les compétences en littératie, numératie et résolution de problèmes resteront essentielles pour garantir la compétitivité des individus et des économies.

SOURCE : AEFINFO

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