Les attitudes qui frappent le jury lors des oraux de personnalité, selon Jean Charroin (Essca)

L’Essca est l’une des meilleures écoles de commerce postbac. Son directeur, Jean Charroin, partage ses conseils pour le concours Accès, accessible via Parcoursup.
Jean Charroin, directeur général de l’Essca depuis décembre 2018, est un ancien ingénieur de l’UniLaSalle Beauvais et titulaire d’un doctorat en sciences de gestion à l'École polytechnique. Il a précédemment dirigé plusieurs écoles de management telles qu’Audencia, l’Idrac, Sainte Marie de Lyon et l’EDC. De 2012 à 2015, il a également présidé le Sigem (systèmes d’intégration aux grandes écoles de management). L’Essca se classe deuxième dans le dernier palmarès des meilleures écoles de commerce postbac françaises, publié par le Figaro.
Les conseils pour entrer à l'Essca après le bac
LE FIGARO ÉTUDIANT - Quels conseils donneriez-vous à un candidat souhaitant intégrer l'Essca après le bac ?
Jean Charroin - La préparation commence dès le lycée avec les épreuves écrites de notre concours, notamment “Mathématiques et Raisonnement logique”, “Anglais”, et “l'Épreuve de synthèse”, qui exige une rédaction structurée et intelligible. Pour postuler au concours Accès, qui permet également d’accéder à l’Iéseg et à l’Esdes, le candidat doit s’inscrire sur Parcoursup, puis nous lui envoyons un dossier de candidature. Si son dossier fait partie des 10% des meilleurs, il est dispensé des épreuves d'admissibilité, passant directement aux oraux.
Nous prêtons attention à la façon dont les candidats interagissent. Nous notons qui reste silencieux et ne participe pas, ainsi que ceux qui interrompent les autres. Les épreuves orales d’admission comprennent un entretien individuel et un entretien collectif, où 5 ou 6 candidats doivent résoudre un problème ensemble. La dernière épreuve est un QCM de culture générale. Concernant la sélectivité, notre programme grande école propose environ 1 000 places par promotion pour environ 7 000 candidats chaque année. Pour bien se préparer, les candidats doivent s’entraîner avec les annales et réaliser des épreuves “à blanc” en temps limité. Ils réaliseront qu'il n'est pas possible de répondre à toutes les questions en une seule fois, ce qui est normal. Pour l'oral, ils peuvent s'exercer à se présenter en une minute et à répondre aux questions de manière structurée (introduction, développement, conclusion).
Sur les campus de l'Essca
Vous avez 10 campus, 6 en France et 4 à l'étranger : est-ce trop ou pas assez ?
(Rires) C’est le bon nombre ! Cela permet un développement équilibré.
Comment les candidats sont-ils affectés aux différents campus ? Ont-ils le choix ?
Les campus se remplissent selon l’offre et la demande : plus un campus est sollicité, plus il se remplit rapidement. Paris, Lyon et Angers accueillent la majorité de nos étudiants, tandis que Bordeaux, Aix et Strasbourg regroupent l'autre tiers.
Vos campus à l'étranger : sont-ils des lieux de courte durée ou des campus pour des séjours significatifs ?
Ce sont de véritables campus. Les étudiants y séjournent pour des périodes minimales de 6 mois, généralement 6, 12 ou 18 mois. Ces expériences pédagogiques internationales, comme le Master of Science (MSc) en Marketing du luxe à Shanghai, sont authentiques.
Sur la réputation de l'Essca et les classes préparatoires
L'Essca est classée numéro 2 au dernier classement des écoles postbac du Figaro. Que répondez-vous à ceux qui estiment qu'un candidat sans classe préparatoire pourrait lui manquer quelque chose ?
En ce qui concerne les fondamentaux, sachez que 60% des cours du programme grande école (PGE) de l'Essca sont consacrés aux langues vivantes, aux humanités (politique, sociologie…) et aux mathématiques, tandis que 40% portent sur l'économie et la gestion. Je ne suis pas certain que ce dernier pourcentage soit le même dans les classes préparatoires. J'ai un grand respect pour ces écoles, ayant été président du Sigem et ayant dirigé le PGE d'Audencia, une école post-prépa. Nos élèves acquièrent des compétences différentes, notamment une exposition plus précoce à l'international, dès la deuxième année après le bac, contrairement à ceux en école post-prépa qui attendent la troisième ou quatrième année. Ils découvrent également plus tôt la vie associative et l'aventure de la création d’entreprise.

SOURCE : LE FIGARO ÉTUDIANT

Nos réalisations
Découvrez nos références, nos réalisations et nos travaux pour des établissements.
C'est tout frais de nos experts

Dessiner de nouvelles cartes d’espérance : repenser l’éducation à l’heure des mutations

Alternance : renforcer la collaboration entre CFA et entreprise

