Les écoliers français ont moins de vacances d’été mais plus de congés pendant l’année selon l’OCDE

Selon une étude comparative menée dans une quarantaine de pays développés, les journées des écoliers français sont moins nombreuses qu’ailleurs, mais plus longues et plus chargées.
La question des vacances des élèves français revient régulièrement dans le débat public, notamment lors des interventions d’Emmanuel Macron. L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), dans son rapport annuel Regards sur l’éducation publié mardi 9 septembre, apporte des éléments de comparaison. Contrairement aux idées reçues, les vacances d’été des jeunes Français ne sont pas particulièrement longues.
Plus de congés intermédiaires que la moyenne
Les élèves français bénéficient de huit semaines de vacances estivales, soit une de moins que la moyenne de l’OCDE (38 pays). Certains pays offrent dix semaines (Finlande), voire trois mois complets comme l’Estonie ou la Lettonie.
La spécificité française réside dans la durée des congés intermédiaires : Toussaint, Noël, hiver et Pâques totalisent huit semaines, contre cinq en moyenne dans l’OCDE.
Ces choix ne sont pas neutres sur les apprentissages, souligne Eric Charbonnier, analyste à l’OCDE. "Avoir moins de vacances intermédiaires offre davantage de possibilités pour travailler au rythme des élèves. Cela permet d’étaler l’apprentissage des fondamentaux, comme les mathématiques ou la littérature, sur des périodes plus favorables à la concentration des élèves. Il s’agit d’un enjeu qualitatif plus que quantitatif", explique-t-il.
Les élèves français suivent par ailleurs davantage d’heures de cours que dans la plupart des autres pays, mais concentrées sur 36 semaines seulement, contre 38 en moyenne, voire 40 en Allemagne ou aux Pays-Bas. Les journées sont donc moins nombreuses, mais plus longues et plus chargées.
Des professeurs mal payés mais peu de démissions
L’OCDE indique que le taux de postes vacants d’enseignants en France figure parmi les plus faibles des pays membres, bien qu’il ait progressé ces dernières années. En 2021-2022, environ 816 emplois n’étaient pas pourvus, soit seulement 0,1 % du total, bien en dessous de la Suède (6 704 postes et 5 %), de l’Autriche ou des Pays-Bas.
La pénurie reste très localisée, notamment dans les académies de Créteil, Versailles, Mayotte et Guyane. En outre, peu d’enseignants français démissionnent, malgré une hausse (2 836 en 2021-2022 contre 1 002 en 2014-2015). Dans plusieurs pays européens comme la Lituanie, le Danemark, l’Estonie ou l’Angleterre, les démissions atteignent 10 % par an, portées par une mobilité professionnelle plus ancrée culturellement.
Enfin, l’OCDE souligne que les professeurs des écoles en France perçoivent en moyenne 26 % de moins que les autres diplômés du supérieur, un écart qui pèse sur l’attractivité du métier.

SOURCE : FRANCE INFO

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