Les admissions des anciens élèves influencent fortement les choix d’orientation des lycéens et soulignent l’importance des modèles et du professeur principal

Une étude de l’IPP publiée le 3 décembre 2025 montre que lorsqu’un élève intègre une formation du supérieur, cela accroît nettement la probabilité qu’un lycéen du même établissement y postule et y soit admis l’année suivante. L’étude souligne aussi l’importance du professeur principal et des modèles inspirants, tout en recommandant plus de mixité scolaire pour réduire les inégalités.
l’effet "boule de neige" des anciens admis
L’étude révèle que l’admission d’un élève dans une formation accroît la probabilité qu’un lycéen du même lycée y postule l’année suivante, passant de 35 % à 40 % (+16 %). La probabilité d’admission augmente également, de 7 % à 9 % (+33 %). Les admissions successives renforcent cet effet de "boule de neige", sans que le nombre d’admissions initiales n’ait d’impact supplémentaire.
partager le même professeur principal amplifie l’effet
L’entrée dans le supérieur reste fortement influencée par l’origine sociale, le genre et le niveau scolaire, et le passage d’APB à Parcoursup n’a pas changé ces dynamiques. Les professeurs principaux jouent un rôle central : l’effet d’entraînement ne se manifeste que lorsque les élèves des deux cohortes successives partagent le même enseignant, qui relaie les informations sur les admissions passées.
l’impact des modèles et des interactions directes
Les anciens élèves offrent des exemples concrets aux plus jeunes. Cet effet est plus marqué dans les petits lycées, où les interactions entre élèves et enseignants sont plus directes. Dans les lycées aux faibles résultats, l’effet est prononcé pour les formations sélectives ; dans les lycées très performants, pour des filières moins sélectives. Les élèves sont également influencés par l’homophilie sociale : ils réagissent plus aux anciens élèves du même genre ou de la même origine sociale.
améliorer la mixité scolaire pour réduire les inégalités
Seuls 47 % des meilleurs élèves issus de milieux défavorisés postulent aux formations sélectives, contre 74 % parmi les favorisés. L’étude montre qu’une plus grande mixité scolaire pourrait réduire de 10 % les écarts d’aspiration à niveau égal. Un accompagnement personnalisé et un meilleur accès à l’information restent essentiels pour guider les projets d’orientation de manière plus objective.
Des initiatives comme MonProjetSup de l’Onisep ou SupTracker permettent de rendre les parcours du supérieur plus lisibles et accessibles, contribuant à limiter l’influence disproportionnée de l’environnement social immédiat sur les choix des lycéens.

SOURCE : AEFINFO

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