L'Union européenne souhaite progresser vers la création d'un diplôme européen afin d'accroître son attractivité à l'échelle internationale.

La Commission européenne, qui exprime depuis un certain temps son intérêt pour cette initiative, a appelé mercredi les universités volontaires à étudier des propositions concrètes sur la question. Le concept d'un "diplôme européen" serait attribué soit conjointement par plusieurs universités de différents pays, soit éventuellement par une entité juridique créée à cet effet. Tout cela est encore en cours de réflexion.
Il est surprenant de constater qu'à ce jour, il n'existe pas de reconnaissance automatique des diplômes au sein de l'Union européenne. Par exemple, un étudiant détenteur d'un master en droit des affaires à Nantes ou à Paris aura du mal à le faire reconnaître aux Pays-Bas ou en Italie. Ce processus peut être long et fastidieux, s'étalant sur plusieurs années.
L'objectif est donc de créer un diplôme européen pour les trois niveaux d'enseignement - licence, master et doctorat - afin de permettre une validation des acquis par d'autres universités européennes sans nécessiter de démarches supplémentaires. Cela simplifierait considérablement la mobilité étudiante. Cependant, cette idée, en apparence simple, se heurte à des obstacles pratiques. En effet, l'éducation relève de la compétence nationale des États membres, ce qui signifie que Bruxelles ne peut pas imposer une telle mesure. Il est donc nécessaire que les universités parviennent d'abord à un accord entre elles.
Bien qu'il existe déjà des initiatives de coopération telles que le programme Erasmus, qui permet aux étudiants de passer plusieurs mois à l'étranger, aucune organisation globale n'est en place au niveau européen. Les programmes d'études ne sont pas évalués de la même manière, ce qui va à l'encontre des attentes des étudiants, des universités et des employeurs.
L'objectif de la Commission européenne est de rendre l'enseignement supérieur européen plus compétitif, d'attirer davantage d'étudiants étrangers et de renforcer l'attractivité des diplômés sur le marché du travail. La commissaire chargée de l'Éducation, Iliana Ivanova, rejette toute approche élitiste et voit dans ce projet un moyen de stimuler la compétitivité de l'Union européenne sur la scène mondiale et de maintenir son rang dans la "course mondiale aux talents".
Actuellement, la discussion est ouverte. Les États membres et les parties prenantes de l'enseignement supérieur disposent de plusieurs mois pour examiner les propositions de la Commission. Cependant, le vice-président Margaritis Schinas est confiant : il estime que dans quelques années, le diplôme européen occupera une place importante aux côtés de l'espace Schengen, du marché unique et de l'euro en tant que réalisations concrètes de l'Europe.

SOURCE : https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-monde-est-a-nous/ue-bruxelles-souhaite-avancer-sur-un-diplome-europeen-pour-plus-d-attractivite-a-l-international_6422476.html

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