L’urgence de redonner moyens et considération aux communautés éducatives

À causes identiques, conséquences quasi identiques. La rentrée 2025 dans le scolaire et le supérieur s’apparente à un copier-coller de celle de 2024, en ce jour de vote de confiance pour un Premier ministre en sursis. Et pourtant les enjeux sont démultipliés et le mal est profond. Le probable prochain gouvernement devra en prendre la mesure et avoir le courage de redonner moyens et soutien inconditionnel aux communautés éducatives.
Après une rentrée 2024 avec des ministres démissionnaires aux manettes, huit jours après la rentrée 2025, à moins d’une énorme surprise, nous serons – à nouveau – sans gouvernement.
Pour combien de temps ? Qui prendra la suite et pour quoi faire ? Ce sont bien les questions que se posent, et redoutent, nos enseignants. Quand d’autres n’attendent plus rien, frappés par une désillusion profonde.
L’heure est à l’urgence d’agir. Si la chute du Premier ministre François Bayrou advient, nos nouveaux ministres devront à la fois avoir le champ libre et le courage de redonner moyens et considération à ceux qui détiennent les clés de notre avenir, faute d’aggraver une situation déjà préoccupante.
Une instabilité devenue chronique et délétère
Le temps est venu d’agir et pourtant, l’instabilité politique qui se profile ne le permettra probablement pas.
Agir car, chaque année, le point de rupture se rapproche. Nous nous posions déjà la question lors de la chute du gouvernement Barnier, avec un brin d’espoir lorsqu’un ancien ministre de l’Éducation nationale prenait sa suite. François Bayrou avait placé une ancienne Première ministre, Élisabeth Borne, comme numéro 2 du gouvernement pour montrer toute l’importance qu’il accordait à ces périmètres cœur de la République.
Et pourtant, moins d’un an plus tard, retour à la case départ. L’instabilité politique devenue chronique engendre comme autant de coups d’épée dans l’eau. Incapables de financer ou d’appliquer leurs décisions, les ministres ne peuvent porter aucune réforme.
Rentrée 2025 : les syndicats s’inquiètent du budget alloué à l’éducation
Nous venons de vivre une rentrée au goût amer pour les personnels du scolaire et du supérieur. Bien qu’à nouveau, grâce à leur responsabilité et leur engagement sans faille auprès de la jeunesse, la rentrée se soit tenue.
Les millions d’élèves et étudiants ont été accueillis et pris en charge. Ils pourront, cette année encore, compter sur leurs enseignants et les personnels pour préparer leur avenir et réussir.
Mais le point de rupture est cette fois-ci très proche.
La situation alarmante d’une communauté au bord de l’implosion
En cette rentrée, ce n’est plus un simple signal d’alarme qui est tiré, mais une alerte continue.
Au-delà du sentiment de désillusion, syndicats et représentants des communautés dressent un constat sévère et inquiétant lors de leurs conférences de rentrée. Toutes les catégories de personnels se sentent sous pression : enseignants, AED, AESH, personnels de santé, chercheurs, chefs d’établissements, personnels administratifs.
Ils décrivent une situation "alarmante", une communauté "au bord de l’implosion". Selon eux, "une remise en cause de l’identité professionnelle se diffuse à bas bruit dans le monde enseignant".
L’urgence de redonner des moyens et un soutien au monde enseignant
La frustration est d’autant plus grande que les enjeux sont immenses pour accompagner et former notre jeunesse dans une période aux multiples périls. Dans un terrible effet de ciseaux, périls académiques, budgétaires, démocratiques, technologiques, et liés à la santé mentale s’auto-alimentent.
Le besoin d’armer notre jeunesse sur les plans intellectuel, des compétences, des connaissances, de l’esprit critique, des savoir-faire et du savoir-être n’a jamais été aussi nécessaire, pour ne pas dire vital, depuis le début du XXIe siècle. Or, si les compétences et l’expertise des enseignants sont précieuses, sans moyens ou reconnaissance, elles sont fragilisées.
Nos enseignants sont une arme de destruction massive de l’ignorance, des inégalités sociales et culturelles, capables de contrer les attaques contre notre démocratie et notre économie, et de donner espoir à notre jeunesse. Notre chance est qu’ils ont, pour beaucoup, embrassé la carrière par vocation, par sens du devoir, par envie.
Redonnons-leur les moyens, le respect et le soutien inconditionnel qu’ils méritent.
Gardons un espoir prudent
C’est le système qu’il faut assainir, renforcer, financer et valoriser.
Leur mission, si nos futurs ministres l’assument, sera donc de porter l’impératif besoin d’investir dans l’éducation, l’enseignement supérieur et la recherche.

SOURCE : L'ÉTUDIANT

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