Mayotte : cinq semaines après le cyclone, les enseignants font leur rentrée

Cinq semaines après le passage dévastateur du cyclone Chido et une semaine avant la rentrée des élèves, les enseignants reprennent lundi dans l’archipel de Mayotte. Cependant, certains établissements n’ont toujours pas été remis en état, tandis que d’autres restent occupés par des sinistrés.
Une rentrée différée pour les élèves
La rentrée des élèves, initialement prévue plus tôt, a été repoussée à plusieurs reprises et débutera finalement à partir du 27 janvier, comme l’a annoncé Elisabeth Borne, ministre de l'Éducation nationale, dans Le Parisien mercredi dernier.
Des enseignants en majorité présents
"On aura une grosse majorité d’enseignants présents sur le territoire. On aura sans doute quelques pertes", a déclaré Jacques Mikulovic, recteur de Mayotte, sur France Culture. Les modalités d’accueil des élèves seront adaptées à chaque établissement, a précisé le ministère de l'Éducation dans un communiqué.
Pour assurer la continuité pédagogique, des rotations des élèves dans les classes seront organisées et des cours diffusés sur la chaîne locale Mayotte La Première. Par ailleurs, les élèves recevront des dons de fournitures scolaires et bénéficieront d’un soutien psychologique.
Des infrastructures fortement impactées
Mayotte, frappée par le cyclone Chido le 14 décembre, puis par la tempête Dikeledi le 12 janvier, compte environ 117 000 élèves et un peu plus de 10 000 personnels de l’académie, dont plus de 8 000 enseignants. Cependant, sur les 221 écoles administratives de l’île, 39 ne sont pas fonctionnelles. Parmi les 33 collèges et lycées, cinq établissements sont considérablement touchés, selon le recteur.
Des établissements encore occupés
Un autre défi pour la rentrée réside dans les établissements ayant servi d’abris d’urgence, qui restent occupés, principalement par des migrants venus d’Afrique continentale. Cette situation provoque des tensions, comme au lycée Younoussa Bamana à Mamoudzou, où des membres du collectif des citoyens 2018 ont tenté de déloger les sinistrés vendredi.
"Mon rôle est d’être au côté de la population", a déclaré Hélène Pollozec, conseillère départementale du canton de Mamoudzou, dans une interview à Mayotte Hebdo. "J’entends qu’il faut respecter le droit international, mais il faut aussi comprendre que les élèves doivent reprendre le chemin de l’école."
Une problématique liée à l’immigration
L’immigration illégale à Mayotte reste un problème majeur. Elisabeth Borne a reconnu l’ampleur de cette question tout en précisant que "la remise en cause du droit du sol n’est pas un chemin". Elle a évoqué une révision des conditions d’exercice de ce droit, sans s’opposer à cette idée.
Une visite ministérielle prévue
Elisabeth Borne a annoncé sa venue à Mayotte la semaine du 27 janvier. Elle y rencontrera la communauté éducative, les parents et les élèves pour échanger sur la situation et les défis à relever.

SOURCE : L'EXPRESS

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