Médecine : numerus clausus, numerus apertus, on parle de quoi exactement ?

Le ministre de la Santé, Yannick Neuder, souhaite mettre fin au numerus apertus, le système en vigueur depuis 2020 qui a remplacé le numerus clausus. L’objectif ? Faciliter l’accès à la deuxième année de médecine. Mais selon lui, ce dispositif reste encore trop limité.
« Le numerus apertus est encore beaucoup trop restrictif », a déclaré le ministre lundi matin sur franceinfo. Il propose donc de le supprimer. Une proposition de loi allant dans ce sens a été déposée en octobre 2023, lorsqu’il était encore député. Adoptée par l’Assemblée nationale en décembre 2023, elle doit désormais être examinée par le Sénat en mai 2025.
Supprimer ce système permettrait, selon Yannick Neuder, de « récupérer nos étudiants français partis en Roumanie, en Espagne, en Belgique » pour poursuivre leurs études de médecine. Il assure qu’« au 2 novembre 2026, on aura 3 700 docteurs juniors de plus chaque année ».
Numerus clausus, numerus apertus : quelles différences ?
Le numerus clausus, mis en place dans les années 1970, instaurait un quota fixe d’étudiants autorisés à passer en deuxième année de médecine. Ce quota était défini chaque année par un arrêté ministériel.
En 2020, ce système a été supprimé pour laisser place au numerus apertus. La PACES (première année commune aux études de santé) a alors été remplacée par deux nouvelles voies d’accès : le PASS (parcours accès santé spécifique) et la L.AS (licence accès santé).
Le numerus apertus, ou « nombre ouvert », détermine un seuil minimal d’admission en deuxième année. Il est fixé conjointement par les universités et les agences régionales de santé (ARS). L’idée était d’ouvrir davantage l’accès, mais la sélection reste forte.
Un accès toujours très compétitif
Malgré ce changement, l’accès à la deuxième année de médecine reste extrêmement sélectif. Entre 2021 et 2025, on compte 51 505 places ouvertes en médecine. À cela s’ajoutent 17 605 places en pharmacie, 7 265 en odontologie, 5 220 en maïeutique et 2 898 en kinésithérapie.

SOURCE : CAPITAL

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