Même avec une notation trop bienveillante, le bac garde une utilité

À l'approche des dernières épreuves du baccalauréat, une question se pose : quelle est la valeur de cet examen lorsque le taux de réussite frôle ou dépasse les 95 % ?
En 1985, Jean-Pierre Chevènement, alors ministre de l'Éducation nationale, proclamait l'objectif d'amener 80 % d'une classe d'âge au niveau du baccalauréat. Cet objectif visait 80 % d'une génération, pas seulement les bacheliers. En 1980, moins de 30 % d'une génération obtenait le bac (professionnel, technologique ou général). En 2023, ce chiffre est monté à 79,6 %.
Les statistiques montrent une inflation tout aussi marquée pour le bac général : en 1995, le taux de réussite était de 75,8 %. En 2003, il atteignait 80 %. En 2014, il s'élevait à 88 %, pour culminer à 95,5 % en 2023, sans tenir compte de l'année du Covid, où un taux record de 98,4 % avait été atteint pour le bac général et de 86,6 % pour une génération. Cette situation semblait presque indécente : donner le bac à tous, c'est comme ne le donner à personne.

SOURCE : MARIANNE

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