Palmarès 2026 du THE : un recul pour les établissements français lié à un déclin de la recherche

Les résultats 2026 du classement mondial du Times Higher Education (THE), publiés le 9 octobre 2025, confirment une tendance inquiétante pour les établissements français. Leurs scores globaux sont en baisse, notamment sur les critères de recherche et d’ouverture internationale.
Parmi les quatre établissements tricolores figurant dans le top 100, PSL conserve la tête nationale avec une 48e place mondiale, malgré une chute de six rangs. Paris-Saclay arrive à la 68e position (-4), ex æquo avec l’Institut Polytechnique de Paris (IP Paris), qui gagne trois places. Le THE évoque "une performance préoccupante pour la France".

Une baisse générale pour la France, dans un contexte international en mutation

Selon Phil Baty, directeur des affaires internationales du THE, "les États-Unis et une grande partie de l’Europe occidentale ont connu une perte de terrain significative dans le classement mondial, tandis que les pays d’Asie de l’Est, emmenés par la Chine, continuent de progresser".
Cette évolution s’explique, selon lui, par un retard de financement de la recherche et une moindre attractivité internationale des universités occidentales. La tendance devrait se poursuivre dans les prochaines années.

Les établissements français perdent des places dans le top 100

Sur les 48 établissements français présents dans le classement 2026, seuls quatre intègrent le top 100, comme l’an passé. Cependant, PSL recule à la 48e place (-6), et Paris-Saclay glisse de la 64e à la 68e position.
L’Institut Polytechnique de Paris progresse légèrement (68e, +3), tandis que Sorbonne Université conserve sa 76e place.
Il s’agit de la dernière apparition de Sorbonne Université dans ce classement, sa présidente ayant annoncé son retrait du système du THE à compter de 2026.
À noter également l’absence d’Aix-Marseille Université, non classée cette année.

De nombreuses régressions dans le top 500 français

Presque tous les 11 établissements français du top 500 reculent dans cette édition 2026.
Deux universités Lyon-I et Toulouse sortent même du top 500, passant respectivement aux rangs 501-600 et 601-800.
Le THE souligne que ce faible nombre d’établissements dans le top 500 (11) constitue "le plus bas score jamais enregistré" pour la France.
Les causes principales seraient un déclin de la qualité et de l’impact de la recherche, ainsi qu’une baisse de la réputation académique et des indicateurs d’ouverture internationale.

Les établissements les mieux classés restent PSL (48e), l’Université Paris-Saclay (68e), l’Institut Polytechnique de Paris (68e) et Sorbonne Université (76e).
Viennent ensuite Université Paris Cité (190e), l’École Normale Supérieure de Lyon (entre 301e et 350e), l’Université Grenoble Alpes (entre 351e et 400e), IMT Atlantique, Institut Agro, Université de Bordeaux et Université de Montpellier (toutes classées entre 401e et 500e).

Recomposition du top 10 mondial en 2026

Le top 10 mondial reste dominé par les universités britanniques et américaines, mais avec plusieurs changements notables.
L’Université d’Oxford et le MIT conservent les deux premières places, tandis que Princeton et Cambridge se hissent à la 3e position ex æquo.
Harvard recule au 5e rang (-2) et partage cette place avec Stanford (+1).
Le reste du classement est inchangé, confirmant la suprématie anglo-saxonne sur la scène académique mondiale.

Oxford garde sa première place, suivie du Massachusetts Institute of Technology. Princeton et Cambridge partagent la troisième position, devant Harvard et Stanford.
Viennent ensuite le California Institute of Technology, Imperial College London, l’Université de Californie à Berkeley et Yale, qui ferment ce top 10 mondial stable mais concurrentiel.

SOURCE : aef.fr