Portables interdits en collège : Elisabeth Borne annonce des mesures

La ministre de l’Éducation, Elisabeth Borne, a annoncé son intention de généraliser l’interdiction des téléphones portables dans tous les collèges à partir de la rentrée prochaine. Si les modalités restent à définir, elles seront laissées à la discrétion des chefs d’établissement. Cependant, les départements, responsables des collèges, refusent de financer cette mesure.
Dans un entretien à Sud Radio le 9 avril, puis devant les sénateurs le lendemain, Elisabeth Borne a indiqué que la « pause numérique » deviendrait une règle générale dans les collèges dès la rentrée 2025. Ce dispositif fait suite aux recommandations de la commission « écrans » mise en place le 10 janvier 2024 par le président de la République. Le rapport de cette commission propose notamment l’interdiction des portables avant 11 ans et une limitation stricte de l’accès aux réseaux sociaux pour les moins de 15 ans.
La pause numérique expérimentée depuis 2024 dans 200 établissements
Depuis septembre 2024, environ 200 collèges expérimentent cette « pause numérique ». Les élèves doivent déposer leurs téléphones dans un casier, une mallette ou une pochette en arrivant en cours, et ne peuvent plus les utiliser pendant la journée scolaire. Les retours sur cette mesure sont globalement positifs, avec des améliorations constatées sur le climat scolaire, selon la ministre.
En théorie, la loi du 3 août 2018 interdit déjà l’usage des téléphones portables dans les écoles, collèges et lors d’activités scolaires extérieures. Cependant, dans les faits, de nombreux collégiens continuent à utiliser leurs téléphones discrètement pendant les cours ou dans les couloirs.
Modalités flexibles et opposition des départements
Elisabeth Borne a précisé que les modalités de cette interdiction seront décidées par chaque chef d’établissement, en collaboration avec les conseils départementaux. Selon les options choisies, le coût pour les établissements pourrait varier de nul à quelques milliers d’euros, si des équipements comme des casiers ou des pochettes sont nécessaires.
Cependant, l’Association des départements de France a exprimé son désaccord. Tout en soutenant l’objectif de limiter l’usage des téléphones pour un meilleur climat scolaire, elle insiste sur le fait que la décision d’installer ces dispositifs doit rester à l’appréciation des établissements et que les départements ne doivent pas être contraints de financer cette mesure.

SOURCE : Liberation

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