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ÉDUCATION
20
February 2025

Pour 72 % des "travailleurs de terrain", l’accès à la formation est un argument de recrutement

Parmi les "travailleurs de terrain", c’est-à-dire ceux qui n’utilisent pas principalement des outils de bureautique dans leur métier ou qui sont en contact avec le public, 78 % ont suivi une formation au cours des six dernières années. Un sondage publié le 4 février 2025 par Beedeez et l’Ifop sur l’accès à la formation professionnelle continue (FPC) pour ces publics met en évidence que 80 % considèrent la formation comme un levier d’évolution professionnelle, et 74 % estiment qu’elle permet de reconnaître et valoriser leurs compétences. Par ailleurs, 72 % d’entre eux affirment que l’accès à des formations est un critère déterminant pour accepter un emploi.

La plateforme LMS Beedeez et l’Ifop révèlent dans cette étude qu’un "travailleur de terrain" sur cinq n’a pas bénéficié de formation depuis six ans. L’enquête définit les "travailleurs de terrain" comme les salariés exerçant des professions ne reposant pas sur l’utilisation d’outils de bureautique ou impliquant un contact direct avec le public, tels que les métiers du secteur médico-social, les ouvriers, les secrétaires ou encore les vendeurs. Parmi eux, 63 % considèrent l’apprentissage entre pairs comme plus efficace que les formations classiques.

Ils sont 78 % à avoir suivi une formation professionnelle, un chiffre qui descend à 70 % pour ceux travaillant dans une entreprise de moins de 20 salariés et à 64 % pour les actifs ayant un niveau d’études inférieur au bac. En moyenne, les 1 000 répondants ont suivi 2,5 formations sur cette période et 58 % ont réalisé entre un et trois parcours. Par ailleurs, 50 % des participants redoutent de ne pas pouvoir changer d’emploi faute de compétences, une inquiétude qui atteint 64 % chez les moins de 35 ans. Toutefois, parmi ceux ayant suivi plus de six formations en six ans, 64 % se déclarent confiants quant à leur capacité à changer de métier.

Un levier de fidélisation et d’attractivité

L’étude confirme que la formation joue également un rôle clé dans la fidélisation et la motivation des employés : 80 % la perçoivent comme un levier de progression professionnelle à long terme. De plus, 76 % affirment qu’elle leur permet de se projeter dans leur entreprise, et 74 % considèrent qu’elle reconnaît et valorise leurs compétences acquises. Pour 72 % des sondés, l’accès à la formation constitue un argument de poids lors du recrutement.

Parmi ceux ayant bénéficié d’une formation ces six dernières années, 62 % ont suivi des modules liés à leur métier. La sécurité est le thème de formation le plus abordé (47 %), suivi des compétences humaines et relationnelles (30 %) et de la qualité de vie au travail (23 %). En revanche, seuls 20 % ont participé à des formations non liées directement à leur métier. De plus, 69 % des sondés indiquent que leurs formations étaient directement en lien avec leur activité.

Concernant le format, 85 % des répondants estiment que la formation en présentiel est la plus adaptée à leur métier. Pourtant, 61 % n’ont jamais expérimenté des contenus courts accessibles sur smartphone, bien que cette modalité intéresse potentiellement 69 % des sondés. Cependant, 81 % continueraient de privilégier le présentiel.

Un accès inégal au congé de formation

L’étude met également en lumière des disparités en matière de temps accordé pour se former. Si 87 % des salariés bénéficient en moyenne de 25,3 heures de formation, la répartition reste inégale : 19 % ont eu entre 1 et 9 heures, 15 % entre 10 et 19 heures, 31 % entre 20 et 39 heures, et 22 % au moins 40 heures. Le volume d’heures de formation dépend aussi du niveau de qualification, de la taille de l’entreprise et du secteur d’activité.

Ainsi, presque tous les 18-24 ans (98 %) ont bénéficié d’un congé de formation, tout comme plus de 90 % des salariés occupant des professions intermédiaires, travaillant dans le secteur public ou dans des entreprises de plus de 249 salariés. En revanche, parmi les employés ayant un niveau inférieur au bac ou travaillant dans le commerce, seuls 81 % ont eu accès à un temps de formation, un chiffre qui tombe à 78 % pour ceux exerçant dans une entreprise de moins de 20 salariés.

Par ailleurs, 86 % des sondés déclarent pouvoir exprimer leurs besoins en formation, dont près de la moitié plusieurs fois par an. Ces demandes se font principalement lors de l’entretien annuel (78 %), lors d’échanges ponctuels avec leur manager (74 %) ou en sollicitant leur responsable opérationnel ou leur DRH (66 %).

SOURCE : AEF INFO

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