Un moment charnière : les écoles d’ingénieurs face à des défis majeurs

Difficultés financières, intelligence artificielle, place des écoles dans la société et orientation : la CDEFI dresse un portrait alarmant de la rentrée 2025.
« Le contexte général de cette rentrée se confirme : nous sommes à un moment charnière pour les écoles d’ingénieurs », explique Emmanuel Duflos, directeur de l’EPF. « Les tensions des dernières années montrent une fragilité croissante des écoles », ajoute-t-il.
Besoin : soutien de l’État
Les écoles doivent rester attractives alors que le pays manque d’ingénieurs et de techniciens bac +3. Emmanuel Duflos souligne l’enjeu : former suffisamment d’ingénieurs et de techniciens tout en maintenant l’attractivité, avec des budgets limités.
La CDEFI plaide pour un meilleur soutien de l’État et des collectivités. « Nos écoles d’ingénieurs sont un modèle d’excellence, ouvertes sur la société et ancrées dans une réalité économique », précise-t-elle.
Une situation qui se dégrade
Dans le contexte économique et politique actuel, la visibilité reste faible. La CDEFI demande « une stabilité budgétaire, la sécurisation du financement de l’apprentissage et un aboutissement du travail sur la régulation de l’enseignement supérieur privé ».
Cécile Delolme rappelle que le modèle repose sur des formations exigeantes et un taux d’encadrement important, mais que les financements publics stagnent malgré des missions toujours plus nombreuses. « On constate que la situation se dégrade petit à petit », conclut-elle.
Besoin : nouvelles ressources
Les écoles doivent diversifier leurs ressources : développement de ressources propres, formation continue, valorisation du patrimoine et internationalisation. « La France est une puissance scientifique et académique ouverte sur l’international », affirme Emmanuel Duflos.
Les partenariats doivent rester éthiques. La CDEFI prépare un guide des partenariats responsables pour informer étudiants et personnels.
Intelligence artificielle : un défi pédagogique
L’IA est un autre enjeu majeur. Dominique Baillargeat, directrice générale de 3iL, souligne que la formation doit s’adapter aux nouveaux défis. L’IA est massivement adoptée par les étudiants et devient un outil central pour leurs apprentissages et leur future carrière professionnelle.

SOURCE : Leparisien

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