12 % des reconversions CPF dans le BTP

Selon une étude publiée le 27 mars 2025 par l’Observatoire des métiers du bâtiment et des travaux publics, 12 % des bénéficiaires du CPF de transition professionnelle (ou PTP) entre 2020 et 2022 se sont tournés vers une formation menant à un métier du BTP. Cela représente environ 6 000 personnes sur les 50 000 bénéficiaires. Près de 60 % d’entre elles étaient en emploi six mois après leur sortie de parcours. Les reconvertis représentent 16 % et 15 % des effectifs dans les TPE du bâtiment et des travaux publics, contre 7 % et 5 % dans les entreprises de plus de 299 salariés. Les postes les plus visés sont ceux de peintre, plâtrier plaquiste, étancheur, terrassier ou encore poseur de voie.
L’étude distingue les personnes ayant effectué une reconversion des jeunes actifs issus de la formation initiale. Pour cela, elle s’est appuyée sur un critère d’âge : seules les personnes âgées de 25 ans ou plus ont été considérées comme reconverties. L’enquête, menée auprès de 289 entreprises à l’été 2024, offre un éclairage inédit sur les dynamiques de mobilité dans le secteur.
Les petites structures en première ligne
Ce sont principalement les petites entreprises qui accueillent ces nouveaux profils : elles concentrent 16 % des effectifs dans le bâtiment et 15 % dans les travaux publics, contre seulement 7 % et 5 % dans les grandes structures de plus de 299 salariés. Ces reconvertis sont en majorité affectés à des postes d’ouvriers d’exécution, où ils représentent 22 % des effectifs dans le bâtiment et 17 % dans les TP. En revanche, ils sont très peu présents parmi les ouvriers très qualifiés.
"Cette tendance s’explique assez bien par une analyse au-delà du seul secteur du BTP : les mobilités professionnelles concernent principalement les professionnels les plus fragiles", analyse l’Observatoire.
Dans le bâtiment, les métiers les plus représentés parmi les primo entrants sont : peintre (12 %), plâtrier plaquiste (12 %), étancheur (12 %), électricien (11 %) et installateur thermique (11 %). À l’inverse, les fonctions plus techniques et d’encadrement accueillent peu de reconvertis, faute de formation ou d’expérience suffisantes. Du côté des travaux publics, 13 % des terrassiers et 11 % des poseurs de voie sont des reconvertis, contre seulement 5 % des maçons et 6 % des électriciens.
Un profil type : homme de 30 à 49 ans, niveau bac
Sur les 6 000 personnes formées entre 2020 et 2022 via le PTP dans le BTP, 85 % sont des hommes, 78 % ont entre 30 et 49 ans, et 63 % sont titulaires d’un diplôme de niveau 3 ou 4 (CAP à bac). L’étude relève également que 39 % d’entre eux ont commencé à travailler avant l’âge de 19 ans, un taux supérieur à la moyenne des bénéficiaires du PTP (36 %).
La moitié des personnes ayant suivi une formation dans le cadre de l’étude ont répondu à une enquête six mois après la fin de leur parcours. 60 % d’entre elles étaient alors en emploi depuis plus de six mois.
Les reconvertis venaient d’horizons variés : 5 % travaillaient dans la sécurité privée, 3 % dans le magasinage, 2 % dans le transport, le commerce de détail ou la livraison. Seuls 10 % exerçaient déjà un métier du BTP avant leur reconversion. Les principaux secteurs d’origine sont l’industrie (15 %), le transport et la logistique (15 %), les services à la personne (13 %) et le commerce (13 %).
Une insertion cohérente avec les formations suivies
Les certifications les plus préparées sont : le titre d’installateur thermique et sanitaire (8 %), celui d’électricien d’équipement du bâtiment (6 %) et celui de diagnostiqueur technique immobilier (4 %). "On constate une bonne adéquation entre les formations suivies et les métiers d’insertion", souligne l’Observatoire.
En effet, plus de 80 % des personnes ayant suivi une formation liée au BTP dans le cadre d’un PTP ont intégré un métier du secteur ou un métier technique exerçable dans le BTP.

SOURCE : AEFINFO

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